K-fash : Du rap au service de la tolérance

5 mai 2007 - 00h40 - Culture - Ecrit par : L.A

Un nouveau groupe urbain vient de naître. Appelé « K-fash », ce groupe se provoque des questions sur la société dans laquelle il vit. Il prône un style de rap « sain » dénué de paroles crues.

K-fash est le nom d’une nouvelle formation de rap qui vient de naître. Ce groupe issu du quartier Lalla Meryem à Casablanca et composé de quatre membres, s’apprête à donner son premier concert en public sur la place Nevada de Casablanca. Un concert pour la tolérance, selon les organisateurs. D’ailleurs, la date est significative puisqu’il s’agit du 16 mai qui coïncide avec le 4 ème anniversaire des attentats terroristes de 2003. Initié par le réseau Maillage, ce concert vise à dénoncer l’idéologie de la haine et diffuser les valeurs de paix et de tolérance. K-fash s’associe à cette manifestation. A cette occasion, le groupe montera sur scène et interprétera une chanson sur le terrorisme. A travers leurs chansons ces jeunes veulent véhiculer des messages. Et pour cela ils possèdent leur propre manière. « Nous donnons beaucoup d’importance aux paroles, nous voulons faire du rap propre », déclare Younès Samih, le leader du groupe.

Depuis la création du groupe, il y a quelques mois, les artistes en herbe se réunissent chaque jour chez Younès pour les répétitions. Le compte à rebours a commencé et les membres de K-fash n’ont pas de temps à perdre. Pour cette première montée sur scène, la peur ne semble pas les assaillir. « Nous sommes tellement impatients d’effectuer cette première sortie sur le podium que le sentiment de joie prend le dessus », témoigne Younès. Actuellement, le groupe travaille à alimenter leur playlist. Pour l’instant seuls trois titres sont prêts. Avec l’aide du milieu associatif, le groupe compte enregistrer leur premier opus. « Cela fait un bon bout de temps que nous voulions entrer dans l’univers de l’industrie musicale, mais nous n’avons jamais eu l’occasion ».

Aujourd’hui, les membres du groupe disent avoir frappé à la bonne porte. Pour le nom du groupe qui signifie « comment », Younès explique que cela s’est fait par hasard au fil d’une discussion entre amis. « Un de nos amis nous a demandé comment est-ce qu’on réalise notre rap, pour rigoler nous avons tout de suite pensé à nommer notre formation “K-fash“ ». Pour sortir de l’ordinaire, ils s’inspirent du style Nass El Ghiwane. Loin de prôner le rap « trash », le groupe souhaite avancer dans un style engagé. « Nous n’aimons pas les paroles vulgaires et préférons écrire des textes bien construits sur des thèmes actuels de société », souligne le noyau dur du groupe. Le terrorisme est leur sujet fétiche et actualité oblige, K-fash chantera contre ce fléau. Le 16 mai, ils devront faire preuve de talent. Si le public adhère, K-fash aura gagné le gros lot.

Le fonctionnement du réseau maillage

Le réseau Maillage regroupe une cinquantaine d’associations et quelque 6000 jeunes mobilisés et impliqués dans les quartiers. L’idée de création de ce réseau est née dans l’esprit des jeunes Marocains issus de l’immigration souhaitant mettre à profit leur expérience associative dans le pays d’acceuil. Objectif : aider la jeunesse des quartiers populaires du Maroc à prendre leurs destins en main. C’est ainsi qu’en mars 2002, sous le titre « Quartiers solidaires », était lancée l’initiative visant à permettre la structuration de cette jeunesse par la création d’associations locales des jeunes, par les jeunes, et pour les jeunes. Une année plus tard, une quinzaine de ces microstructures voit le jour dans différents quartiers de Casablanca, Salé, Rabat, reliées entre elles par des liens d’amitié, de solidarité, d’entraide et d’action.

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