D’après l’avocat du plaignant, Alexandre Ciaudo, cité par l’AFP, "c’est une décision très importante, car c’est la première fois qu’une juridiction administrative condamne un établissement pénitentiaire à servir des plats halal aux détenus".
Pour le tribunal, le principe de laïcité "impose que la République garantisse le libre exercice des cultes", mais cela ne doit pas faire "obstacle à ce que les détenus de confession musulmane se voient proposer des menus comportant des viandes respectant les rites confessionnels de l’islam".
A l’origine de l’affaire, le directeur du centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Rhône-Alpes) qui a refusé de fournir des repas halal, ce qui est, d’après le tribunal, contraire à l’article 9 de la convention européenne des droits de l’homme qui garantit le libre exercice des cultes.
Les prisons françaises devront donc proposer des menus halal à tous les détenus de confession musulmane qui en font la demande, sous peine d’être confrontées à une multitude d’affaires comme celle-ci.