Les travailleurs marocains à Ceuta et Melilla appellent à l’aide
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Les aides qu’octroie le gouvernement espagnol au Maroc dans la lutte contre la migration irrégulière font polémique. La justice espagnole vient de débouter deux ONG qui protestent contre l’allocation de fonds au Maroc dans le cadre de cette lutte migratoire.
La demande déposée par Andalucia Acoge, chargé de l’intégration et du suivi des migrants et Access Info Europe, qui se consacre à la « défense et la promotion du droit à l’information », ainsi qu’un particulier, en sa qualité de contribuable, a été bel et bien rejetée par le Tribunal suprême espagnol. Pour cette haute juridiction, les deux ONG, ne disposent d’aucun droit pour réclamer, par voie judiciaire, « l’annulation de l’accord signé le 19 juillet 2019 par le Conseil des ministres, au terme duquel il a été établi l’octroi d’une aide directe de 30 millions d’euros », à l’endroit du Maroc pour la lutte migratoire.
Si les parties plaignantes estiment qu’il s’agit d’un usage « inadéquat » de cette ligne de financement, « il n’est pas prouvé que l’annulation de ce fonds puisse impliquer un avantage ou un bénéfice pour les entités plaignantes », a indiqué le juge. Il faut noter que les arrivées des migrants constituent le fonds de commerce de plusieurs ONG. « Imaginez, pour un instant, que ces arrivées tarissent ou viennent à disparaître. Cela signifie que les budgets alloués à leur fonctionnement seront revus à la baisse, d’où leur empressement à saboter les actions visant à réduire l’arrivée des flux migratoires », a déclaré un ex-bénévole au sein d’une antenne de l’association Andalucia Acoge.
Ce n’est pas une première, puisque cette année, les cercles et médias proches de la droite ont protesté contre l’acquisition de véhicules dédiés aux forces de l’ordre marocaines dans le cadre de la gestion des flux migratoires, alors que l’Espagne n’était qu’un gestionnaire de ces fonds qui découlent d’un accord signé entre Rabat et Bruxelles en 2018. Un fait bien curieux, quand les arrivées de migrants abondent, les Espagnols dénoncent à l’unanimité la « passivité » des autorités marocaines dans le contrôle des migrants. Dans le même temps, ils protestent lorsque leur gouvernement participe financièrement à faire baisser l’impact de la vague migratoire.
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