La chambre d’appel de l’Audience nationale a jugé qu’il n’est pas nécessaire de réaliser une nouvelle analyse des restes de l’imam Abdelbaki Es Satty, avant de confirmer les peines de 53, 46 et 8 ans de prison infligées aux accusés Mohamed Houli Chemial, Driss Oukabir et Said Ben Iazza.
Le tribunal a écarté la nécessité de produire de nouvelles preuves en relation avec la mort d’Es Satty, d’autant qu’une « analyse minutieuse » a été déjà réalisée par l’Institut national de toxicologie et de médecine légale de Barcelone « sur la base des restes trouvés à Alcanar ». Des restes qui ont été comparés aux empreintes prises à son domicile, fait savoir EFE.
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Les restes d’Es Satty ont été aussi envoyés au Maroc pour être comparés à ceux de sa mère, de son frère et de sa fille. L’analyse médico-légale réalisée par deux experts marocains a confirmé l’existence de liens entre ces restes d’Es Satty et ses proches. L’absence des experts marocains au procès, pour raison de crise sanitaire, n’enlève rien à la validité de leurs conclusions.
Dans tous les cas, le tribunal a jugé qu’il ne reviendrait pas sur les peines infligées aux deux membres du réseau terroriste et à leur collaborateur, même si Es Satty était encore en vie. La seule conséquence, le cas échéant, serait l’ouverture d’un nouveau procès.