La justice espagnole valide l’expertise marocaine sur les restes de l’imam Es Satty

30 janvier 2022 - 08h00 - Espagne - Ecrit par : P. A

La chambre d’appel de l’Audience nationale a jugé qu’il n’est pas nécessaire de réaliser une nouvelle analyse des restes de l’imam Abdelbaki Es Satty, avant de confirmer les peines de 53, 46 et 8 ans de prison infligées aux accusés Mohamed Houli Chemial, Driss Oukabir et Said Ben Iazza.

Le tribunal a écarté la nécessité de produire de nouvelles preuves en relation avec la mort d’Es Satty, d’autant qu’une « analyse minutieuse » a été déjà réalisée par l’Institut national de toxicologie et de médecine légale de Barcelone « sur la base des restes trouvés à Alcanar ». Des restes qui ont été comparés aux empreintes prises à son domicile, fait savoir EFE.

À lire : Attentats de Catalogne en 2017 : Abdelbaki Es Satty était-il un agent secret marocain ?

Les restes d’Es Satty ont été aussi envoyés au Maroc pour être comparés à ceux de sa mère, de son frère et de sa fille. L’analyse médico-légale réalisée par deux experts marocains a confirmé l’existence de liens entre ces restes d’Es Satty et ses proches. L’absence des experts marocains au procès, pour raison de crise sanitaire, n’enlève rien à la validité de leurs conclusions.

Dans tous les cas, le tribunal a jugé qu’il ne reviendrait pas sur les peines infligées aux deux membres du réseau terroriste et à leur collaborateur, même si Es Satty était encore en vie. La seule conséquence, le cas échéant, serait l’ouverture d’un nouveau procès.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Espagne - Droits et Justice - Attentat de Barcelone

Aller plus loin

Attentats de Catalogne en 2017 : Abdelbaki Es Satty était-il un agent secret marocain ?

La chambre en charge du procès des attentats de Catalogne de 2017 a rejeté la demande de la défense qui souhaitait que l’ancien commissaire José Villarejo témoigne pour...

L’imam Abdelbaki Es Satty est mort dans l’explosion de la maison à Alcanar

Soupçonné d’être au coeur de la cellule djihadiste responsable des attentats de Barcelone et de Cambrils, l’imam Abdelbaki Es Satty est mort dans l’explosion survenue mercredi...

Abdelbaki Es Satty, l’imam marocain derrière les attentats de Barcelone

Soupçonné d’être à l’origine de la radicalisation des auteurs des attentats de Barcelone et de Cambrils, l’imam Abdelbaki Es Satty est aujourd’hui l’homme le plus recherché...

Ces articles devraient vous intéresser :

Blanchiment d’argent : la justice marocaine frappe fort

Le Maroc a réalisé des avancées significatives dans sa lutte contre le blanchiment d’argent. C’est ce qui ressort du septième rapport annuel de la présidence du ministère public, publié le 6 mars 2024. Ce document officiel montre une évolution positive...

L’affaire "Escobar du désert" : les dessous du détournement d’une villa

L’affaire « Escobar du désert » continue de livrer ses secrets. L’enquête en cours a révélé que Saïd Naciri, président du club sportif Wydad, et Abdenbi Bioui, président de la région de l’Oriental, en détention pour leurs liens présumés avec le...

Un député marocain poursuivi pour débauche

Le député Yassine Radi, membre du parti de l’Union constitutionnelle (UC), son ami homme d’affaires, deux jeunes femmes et un gardien comparaissent devant la Chambre criminelle du tribunal de Rabat.

Tarik Tissoudali condamné

Décidément, la semaine est décidément noire pour Tarik Tissoudali. Après s’être attiré les foudres de son club, La Gantoise, pour des critiques acerbes suite à la défaite contre le Standard, l’attaquant de 30 ans a été condamné vendredi par le tribunal...

L’appel des chrétiens marocains

La communauté chrétienne au Maroc a réitéré, à l’occasion de la célébration de la fête de Noël, sa demande d’abrogation de l’article 220 du Code pénal et de la dépénalisation du prosélytisme.

Maroc : 30 députés éclaboussés par des affaires de corruption

Au total, 30 députés marocains sont poursuivis par la justice en leur qualité de président de commune pour leur implication présumée dans des affaires de corruption, de dilapidation de deniers publics, de chantage, et de falsification de documents...

Maroc : un magistrat sévèrement sanctionné

Le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire vient d’ordonner la révocation d’un juge exerçant dans un tribunal de première instance, condamné pour corruption. Le magistrat a été pris en flagrant délit, alors qu’il recevait la somme de 500 dirhams de la...

Maroc : Vague d’enquêtes sur des parlementaires pour des crimes financiers

Une vingtaine de parlementaires marocains sont dans le collimateur de la justice. Ils sont poursuivis pour faux et usage de faux, abus de pouvoir, dilapidation et détournement de fonds publics.

Maroc : WhatsApp banni pour la Gendarmerie royale

Suite à la décision de justice annulant un procès-verbal dressé via WhatsApp, la Gendarmerie royale a invité les commandements régionaux, casernes, centres et patrouilles au respect strict des textes en vigueur et à éviter d’envoyer tout document via...

Poupette Kenza : compte Instagram désactivé après des propos « antisémites »

L’influenceuse aux plus d’un million d’abonnés sur Instagram, Poupette Kenza, se retrouve au cœur d’une vive controverse après avoir tenu des propos jugés antisémites. Dans une story publiée le 15 mai 2024, elle affirmait sans équivoque son soutien à...