La chambre en charge du procès des attentats de Catalogne de 2017 a rejeté la demande de la défense qui souhaitait que l’ancien commissaire José Villarejo témoigne pour confirmer si le cerveau de la bande, l’imam de Ripoll (Gérone), Abdelbaki Es Satty, était un agent double qui travaillait pour le Centre national de renseignement espagnol (CNI) et pour les services secrets du Maroc.
En raison des récentes déclarations qu’il a faites au sujet des attentats en Catalogne, et notamment de l’imam Ripoll, décédé dans l’explosion de la maison de la cellule terroriste à Alcanar (Tarragone) le 16 août 2017, Villarejo est appelé par Luis Álvarez Collado, l’avocat du défendeur Driss Oukabir, pour témoigner au procès. Il en a expressément fait la demande à la Chambre.
Luis Álvarez Collado souhaite que Villarejo clarifie dans le procès s’il avait découvert qu’Abdelbaki Es Satty travaillait pour le Centre national de renseignement espagnol (CNI) et pour les services secrets marocains en tant qu’agent double.
Le président du tribunal, Félix Alfonso Guevara, a simplement rejeté la demande de la défense, précisant qu’il n’est pas possible, à ce stade, de mener « une enquête complémentaire ».
Le juge d’instruction de l’affaire, José Luis Calama, avait déjà refusé en 2019 d’enquêter sur la relation présumée d’Es Satty avec le CNI, comme le demandait alors l’avocat Jaume Alonso-Cuevillas.
Cette accusation a soulevé une éventuelle responsabilité de l’État pour le fait que la CNI contrôlait l’imam et a mis en doute sa mort à Alcanar.