Omar Brousky, correspondant de l’Agence France Presse au Maroc, a été agressé mercredi devant le parlement à Rabat, alors qu’il couvrait une manifestation du Mouvement 20 février contre la cérémonie d’allégeance au Roi, tenue mardi à Rabat.
Le journaliste, malmené par les forces de l’ordre parce que sa carte presse, sensée être visible, se trouvait dans son sac à dos. Omar Brousky affirme que les policiers n’ont rien voulu entendre, l’ont frappé et conseillé de dégager.
Le ministre de la Communication Mustapha El Khalfi s’est par la suite excusé auprès de l’AFP pour cet incident, provoquant un tollé d’indignation parmi les journalistes marocains, qui qualifient ces excuses d’injure puisqu’il sont régulièrement pris à partie par la police sans qu’il n’y ait le moindre mea culpa.
Un communiqué officiel du ministère de l’Intérieur rendu public jeudi, affirme qu’Omar Brousky n’a pas décliné sa qualité de journaliste et que rien ne permettait de le ’’distinguer du reste des personnes attroupées".
D’après le ministère de l’Intérieur, "le correspondant de l’AFP n’a déposé aucune plainte auprès des services de police en relation avec les violences dont il prétend avoir été victime".