Publiée par Innoviris, cette étude est intitulée « Entre Sécularisation et Rupture. Jeunes musulmans bruxellois : pratiques, identités et croyances ». Ses auteurs, les chercheurs Nawal Bensaid, Corinne Torrekens et Dimokritos Kavadias, ont voulu connaître le rapport des jeunes musulmans bruxellois à la société. L’enquête porte sur un échantillon de 124 jeunes. Ils ont été d’abord questionnés sur l’identité : 76 % des jeunes se considèrent avant tout comme musulman puis 73 % comme Bruxellois. Ceux qui ont la plus appartenance aux pays d’origine de leurs parents ou grands-parents sont les enfants d’origine turque.
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Dans l’enquête qualitative, la plupart des jeunes interrogés affirment ne pas connaître de discriminations. À l’inverse, bon nombre de jeunes musulmans affirment être contrôlés pour rien et être accusés à tort d’un acte qu’ils n’ont pas commis à l’école ou être victime de discrimination notamment lorsqu’ils chercheront un emploi ou un logement dans l’enquête quantitative.
La question du quartier a été aussi abordée lors de l’étude. Les jeunes musulmans affirment se sentir à l’aise à Bruxelles, pouvoir aller partout, mais ils ne vont pas dans les quartiers comme Uccle ou Watermael-Boitsfort. Concernant le port du voile, les jeunes dénoncent une limitation de leur liberté ou de celles de leurs sœurs de pouvoir pratiquer leur religion comme elles le souhaitent.
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Sur la question de l’homosexualité, 25 % des jeunes musulmans sont prêts à arrêter une amitié s’ils apprenaient l’homosexualité de leur camarade. Les autres rappellent que la religion ne peut accepter l’homosexualité alors que l’islam correspond à la tolérance.