Jaouad Tougane, aujourd’hui (photo : El Confidential)
Le mardi 10 septembre dernier, Jaouad avait été arrêté en flagrant délit pour la 17ème fois par deux agents de sécurité espagnols pour vol d’appareils électroniques au Centre commercial d’El Saler à Valence. Le marathonien qui a comparu le vendredi 13 septembre devant la justice, après avoir passé la nuit en garde à vue, a été libéré.
Cependant, il écope d’une peine de trois mois de prison avec sursis et a été contraint de prendre des engagements fermes à son tour, entre autres, s’engager à ne plus commettre de crime dans les 3 prochaines années, et à suivre une cure de désintoxication à Valence.
A sa sortie, c’est avec des larmes aux yeux et le visage abattu que le jeune marocain a quitté le Palais de la Justice de Valence à la recherche d’un abri dans la rue. Il portait un short, un vieux manteau et un sac à dos avec des objets personnels et des articles de toilette. Depuis qu’il vole et consomme de l’héroïne, Tougane n’est plus le même.
"Je suis venu en patera et c’était très difficile pour moi de réussir. Je pense que je peux encore gagner des courses et être comme avant", dit-il avec nostalgie. "J’ai besoin d’une deuxième chance, d’un club pour m’aider, de quelqu’un pour me donner un travail. Je ne suis pas un voleur. Je veux arrêter de voler et concourir sur la piste", insiste-t-il, avant d’ajouter, avec dépit : "L’héroïne me tue. Je ne veux pas vivre comme ça. J’ai essayé de me tuer deux fois".
Aujourd’hui, Tougane semble prendre conscience d’avoir touché le fond de l’abîme et est déterminé à se refaire une nouvelle vie, en mettant un trait sur ses erreurs du passé.
"Le juge m’a dit que si je volais encore j’irais en prison. Maintenant, je vis dans la rue. J’ai besoin d’un travail et de quelqu’un m’aide. Je sais faire du jardinage et j’ai aussi travaillé dans un entrepôt", se souvient l’ex-athlète et champion régional au marathon de Valence en 2018.