Né dans une enclave espagnole au Maroc d’un papa flamand et d’une maman marocaine, Corentin qui est arrivé en Belgique à l’âge de 12 ans, sans vraiment maîtriser le français, se fait rattraper par son passé. Il était impliqué dans une bagarre qui a failli coûter la vie à un jeune Bruxellois. La scène se déroule le 14 novembre 2020 rue des Muscadins à La Louvière. Il agresse le petit ami de son ancienne petite amie et lui brise une côte. Admise à l’hôpital, la victime survit à ses blessures.
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Trois ans plus tard, le tribunal correctionnel condamne l’agresseur par défaut à six ans de prison ferme pour la tentative de meurtre et un an de prison pour détention de cannabis, rapporte La Dernière Heure. Insatisfait du verdict, Corentin a plaidé un sursis et la légitimité défense. Le parquet affiche son opposition. Le substitut du procureur du roi le confond en relatant que le prévenu a été informé par deux amis que son ancienne petite amie était avec un autre jeune, un Bruxellois rencontré sur les réseaux sociaux. « Il est monté sur une moto pour aller en découdre avec son rival. Il lui a porté des coups, il a exhibé un couteau tendu par un autre et il a pris la fuite », explique le magistrat. Une deuxième bagarre éclate après qu’il a échangé des nombreux SMS avec son ex-petite amie, qui souhaitait régler des comptes et le voir. Muni d’une arme blanche, il poignarde le jeune Bruxellois.
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Selon les explications de Corentin, le couteau se trouvait dans la poche de son rival, et il s’en est saisi quand il essayait de s’échapper. Il est bien plus petit et moins costaud que son rival. « J’avais la haine, je lui mettais des pêches avec le couteau en main », dit-il. Une version contredite par le ministère public. Selon celui-ci, il avait gardé l’arme qui lui avait été tendue lors de la première bagarre.
L’accusation et la défense contestent également la légitime défense. Alors que le parquet demande de confirmer la peine de six ans prononcée par défaut, l’avocat de l’accusé, Forgeron sollicite une peine de faveur pour ce père de jeunes enfants. Le verdict est attendu dans 14 jours.