Issam Lahrach, surnommé « la Plume », n’est plus libre de ses mouvements. Soupçonné par les services d’enquête français d’être un baron du trafic de stupéfiants à Nantes, il a été interpellé par les autorités marocaines dans le cadre d’une enquête portant sur un enlèvement et une séquestration, révèle Le Parisien. Un dossier instruit par la justice marocaine, aux côtés de certains de ses proches, selon une source judiciaire. Également cité dans cette affaire, le rappeur Maes avait, lui, été interpellé à Casablanca. Il avait quitté Dubaï où il s’est installé depuis plus de deux ans, pour rejoindre le Maroc, juste avant la visite de Gérald Darmanin, ministre de la Justice, dans la capitale des Émirats arabes unis, avait révélé Le Nouvel Obs le 22 janvier 2025. Le rappeur était visé par un mandat d’arrêt international.
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Outre le fait que son nom apparaisse régulièrement dans les dossiers de règlements de comptes et de stupéfiants à Nantes, Lahrach est actuellement visé par une instruction criminelle pour « importation en bande organisée de stupéfiants », après la saisie en mai 2022 de 360 kg de cocaïne dans un conteneur à Montoir-de-Bretagne (44) et l’interpellation, fin 2023, d’une femme de 22 ans à l’aéroport d’Orly, avec une valise chargée de cette poudre blanche, fait savoir le parquet de Rennes, précisant qu’il n’est « plus (toutefois) mis en examen » dans aucun dossier Jirs. Il est soupçonné d’être le dénominateur commun dans ces deux affaires. En 2019, « la Plume » avait bénéficié d’un non-lieu après une série de fusillades qui avaient éclaté à Nantes.
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Après son arrestation, la France pourrait demander son extradition. Mais comme il est Marocain, il ne sera jamais extradé.