Le Maroc expulse deux journalistes français
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Une journaliste franco-marocaine affirme avoir été victime de menaces répétées à cause de ses prises de positions pro-palestiniennes, alors qu’Israël poursuit son offensive contre le Hamas.
« J’ai reçu plus de cinquante appels, avec l’ordre d’arrêter de parler d’Israël, des menaces de viol, des insultes et des promesses d’extermination », écrit la journaliste franco-marocaine Feiza Ben Mohamed qui officie pour le compte de l’agence turque Anadolu sur X. Elle a publié une série de fichiers audio provenant d’appels téléphoniques qu’elle a reçus sur son numéro. « D’autres veulent m’enterrer dans un tunnel du Hamas ou promettent de m’infliger les pires sévices au son de chansons hébraïques », ajoute la journaliste, avant de conclure : « Je vous laisse écouter et admirer ce dont l’extrême droite israélienne est capable, en toute impunité dans notre pays. »
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Feiza Ben Mohamed n’est pas la première journaliste arabe à recevoir des menaces de mort depuis l’attaque surprise et spectaculaire du Hamas contre Israël et la riposte israélienne. Alors qu’il faisait un reportage en direct, un journaliste d’Al Arabi a été interrompu par un officier de police israélien qui lui a dit qu’il « aurait des ennuis » s’il ne disait pas que tous les membres du Hamas devraient être “abattus”. « Nous allons réduire Gaza en poussière », a dit l’officier face à la caméra.
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Un journaliste de RT a lui aussi été victime un événement fâcheux. « Cela fait 14 ans que je travaille dans la presse et 10 ans que je travaille pour RT, dans des situations très difficiles, y compris dans des lignes de confrontation de type ‘point zéro’. Mais c’est la première fois que je sens que la liberté de la presse est en jeu ici. Il n’y a pas de liberté de la presse », a-t-il déclaré.
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Mercredi, les autorités du Hamas ont annoncé que 10 569 personnes dont 4 324 enfants et 2 823 femmes ont péri dans les bombardements israéliens sur la bande de Gaza depuis le début de la guerre le 7 octobre. De son côté, Israël a recensé plus de 2 500 morts en majorité des civils. Le nombre de déplacés à Gaza s’élève désormais à 1,6 million de personnes sur les 2,4 millions d’habitants de la bande, selon l’Ocha, un bureau dépendant de l’ONU.
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