
Près de 17 000 personnes (dont 44 % de femmes et 22 % de MRE) ont déjà bénéficié du programme d’aide directe au logement à la date du 15 juillet, a indiqué Aziz Akhannouch, le Chef du gouvernement, à la Chambre des représentants.
La politique résolue des pouvoirs publics en la matière se reflète à travers l’accroissement considérable des investissements des Organismes publics de l’habitat (OPH) qui se sont élevés à 5.478 MDH en 2006. Les prévisions au titre des exercices 2007 et 2008 atteignent respectivement 6.753 MDH et 7.445 MDH. Le nouveau programme prévoit de porter le rythme de production des logements sociaux de 100.000 à 150.000 unités par an et de diversifier l’offre en lançant un programme national pour la réalisation de 50.000 villas économiques.
Alors qu’en 2006, les actions menées par les OPH se sont traduites par les mises en chantier de 148.000 unités et que les achèvements ont porté sur 115.000 unités, en 2007, les projets avaient porté sur 166.000 unités, soit un accroissement de 12% par rapport à 2006. Quant aux achèvements, ils concerneront 124.000 unités avec une augmentation de 7,8% par rapport à 2006.
Le Fonds de solidarité pour l’habitat (FSH) participe et contribue à la concrétisation de nombreuses actions dans ce domaine et ce, tant en ce qui concerne la résorption que la prévention de l’habitat insalubre. Les engagements du FSH portent sur la réalisation de 71 opérations au profit de 238.080 ménages, pour un coût global de 11,14 MMDH. Les ressources mobilisées dans le cadre du FSH au titre de l’exercice 2007 s’élèvent à 1,4 MDH.
Du côté de l’offre, l’effort des pouvoirs publics a porté sur l’encouragement des opérateurs privés à s’orienter vers le créneau du logement social à travers notamment des exonérations fiscales, la mobilisation du foncier public, le recentrage du rôle des Opérateurs publics de l’habitat vers l’aménagement, la mise en place du guichet unique, l’accélération de l’approbation des documents d’urbanisme et la préparation du projet de code de l’urbanisme.
Du côté de la demande, conscients de l’insolvabilité de la population cible, les pouvoirs publics se sont attelés à réformer le système d’aide au logement par la mise en place de fonds de garantie, dont principalement le Fogarim qui a démarré fin 2004. Dans le même sillage, les conditions de prêts ont été assouplies suite à la détente des taux d’intérêt, la prolongation des durées de remboursement et de réduction de l’apport personnel exigé. A fin août 2007, le fonds a bénéficié à près de 24.000 ménages pour des prêts d’un montant global de 3,5 MMDH.
Actuellement, la production mensuelle moyenne du Fogarim dépasse 200 MDH. En outre, l’extension du champ d’application du micro-crédit à l’habitat social a permis d’apporter une offre complémentaire à l’offre de financement bancaire. Cette dynamique a été également perçue au niveau du financement bancaire du secteur et au niveau des investissements directs étrangers (IDE) dans l’immobilier. La part des crédits accordés à l’immobilier dans l’encours total de crédit à l’économie est passée de près de 16% en 2002 à plus de 23% à fin août 2007. De même, les IDE dans l’immobilier ont atteint 3,6 MMDH en 2006 contre 1,85 MMDH en 2002, soit une augmentation de 94%. Outre les retombées bénéfiques sur les secteurs de matériaux de construction (ciment et acier), l’essor du secteur du BTP a employé près de 815.400 personnes, en augmentation de 28,5%.
Par ailleurs, une opération de grande envergure impliquant notamment l’ALEM est menée au profit du personnel civil et militaire de l’Administration de la défense nationale. Le plan d’action de l’Agence pour la période 2007-2011 comprend un important programme de 80.000 logements sociaux, lancé dès 2007, sur l’ensemble du territoire national au profit du personnel civil et militaire de l’Administration de la défense nationale. Le coût global du programme dont la réalisation nécessite la mobilisation d’une assiette foncière de 700 ha, est estimé à 16 MMDH dont 5,4 MMDH pour le locatif et 10,6 milliards de DH pour la propriété. Ce coût ne prend pas en considération l’investissement hors site et les équipements collectifs.
Le Matin - Abdelali Boukhalef
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