
Le groupe Orange ambitionne de renforcer ses investissements au Maroc où il emploie déjà quelque 3 500 personnes. Le géant français des télécoms place le royaume au cœur de sa stratégie d’expansion en Afrique et au Moyen-Orient.
En Afrique, les afflux des IDE en 2007 ont atteint un pic historique de 53 milliards de dollars. Ce constat est tiré du dernier rapport de la Cnuced sur l’investissement dans le monde. Les fusions-acquisitions dans les industries de l’extraction ainsi que les services qui y sont liés continuent d’être une source importante d’IDE, en plus des différentes fusions dans le secteur bancaire. Selon le rapport, le Maroc, l’Egypte, le Nigeria et l’Afrique du Sud sont les plus importants bénéficiaires de tels investissements.
Ces cas peuvent illustrer une tendance vers une plus grande diversification des afflux dans certains pays. Là où les conditions domestiques s’y prêtent, les investisseurs privés locaux peuvent améliorer leur compétitivité et leur efficacité en collaborant avec des entreprises multinationales, et ce de différentes manières.
Par exemple, la privatisation partielle, avec une participation mineure des multinationales, a été implémentée par des pays en développement comme le Maroc dans le secteur des télécommunications, ce qui a amélioré la compétitivité du secteur. Le Royaume rentre dans la catégorie de pays qui ont bénéficié d’un investissement étranger de 1 à 1,9 milliard de dollars en 2007. Par ailleurs, le Maroc demeure, avec l’Egypte et la Tunisie, parmi les pays les plus attractifs pour les investisseurs d’Asie de l’Est, notamment dans les secteurs des télécoms, des banques et de l’immobilier.
Il est également au troisième rang mondial des signataires de traités bilatéraux d’investissement signés en 2007, avec 12 traités signés, après l’Allemagne (16) et la Chine (15). Le renouvellement des programmes de privatisation a eu pour effet de maintenir un afflux important d’IDE dans la région nord-africaine, qui ont atteint les 22 milliards de dollars en 2007, soulignent les experts de la Cnuced. En Egypte, les investissements se sont élevés à 12 milliards de dollars. Selon l’attractivité, ce sont les secteurs du textile, de l’industrie chimique, ainsi que la production de médicaments génériques qui attirent le plus d’investissements directs étrangers. En Algérie, la privatisation du Crédit Populaire d’Algérie a été menée à terme.
Par ailleurs, l’entrée de HSBC (Royaume-Uni) et de Deustche Bank (Allemagne) dans l’industrie des services financiers ont également contribué à la hausse des IDE. Idem pour la Libye, qui a cédé 65% de ses parts dans Tamoil à Colony Capital (Etats-Unis).
Les pays de l’Afrique du Nord ont attiré 42% des IDE dans la région en 2007, contre 51% en 2006. En effet, toutes les sous-régions de l’Afrique, excepté l’Afrique du Nord et de l’Ouest, ont enregistré une hausse des IDE en 2007. Ces derniers ont eu des impacts sur les économies de la région, notamment une accélération des exportations. Au cours de la même année, la Libye et le Nigeria ont enregistré des hausses significatives de leurs réserves en devises étrangères.
Source : L’Economiste - Adam Berrada
Ces articles devraient vous intéresser :