Le groupe Orange ambitionne de renforcer ses investissements au Maroc où il emploie déjà quelque 3 500 personnes. Le géant français des télécoms place le royaume au cœur de sa stratégie d’expansion en Afrique et au Moyen-Orient.
Investir au Maroc devient de plus en plus facile pour les Espagnols. Les autorités ibériques, conscientes de l’intérêt du Maroc, n’hésitent pas à mettre le paquet pour aider les entreprises désirant s’y installer
« L’Espagne dispose même d’un plan spécifique dédié au Maroc », souligne Enrique Verdeguer Puig, conseiller économique à l’ambassade d’Espagne à Rabat, à l’occasion d’une journée d’information organisée mardi dernier par la Chambre de commerce espagnole de Tanger (Cecit).
De fait, le Maroc est son partenaire commercial le plus important de la région. Il est le premier marché pour les exportateurs espagnols en Afrique, avec plus du tiers du total pour le continent noir. Il est en outre le 11e client espagnol au niveau mondial, le 4e si l’on exclut l’Europe avec 1,5% du total des échanges. Le Royaume accapare aussi plus de la moitié des investissements ibériques en Afrique, preuve de la confiance des décideurs espagnols. Au niveau des investissements, l’Espagne talonne de près la France. Par ailleurs, l’investissement réalisé dans la Tanger Free Zone (TFZ) en 2006 est de 614 millions de DH, soit 18% du total réalisé sur l’ensemble de la région. Ce chiffre sera certainement revu à la hausse en 2007.
Les entreprises espagnoles participent aussi avec près de 4.677 emplois, soit près de 17% du total des emplois prévus dans la TFZ. Pour le responsable espagnol, le marché marocain est apprécié, vu son rendement supérieur à celui d’autres marchés, plus mûrs. Mais ce sont les ressources naturelles dont dispose le Maroc qui attirent le plus les opérateurs, notamment les ressources halieutiques et éoliennes.
En effet, ces derniers veulent augmenter leur crédit CO2 dans le cadre des dispositions du Protocole de Kyoto. Le projet d’éolienne de Tanger en est un bel exemple. « L’Espagne espère maintenir sa position sur le marché marocain », affirme Puig. C’est pourquoi celle-ci a mis en place au Maroc un grand réseau de bureaux économiques dont le rôle est d’aiguiller et d’informer les opérateurs. En matière de promotion, l’action est intense. L’Espagne organise au Maroc depuis 2000 une série de conférences sur l’investissement, à Casablanca et à Tanger.
L’édition 2007 est prévue les 2 et 3 juillet prochains à Tanger. Enfin, un site Internet sera lancé au mois de mai avec des informations en arabe sur les opportunités d’investissement et les aides à l’export.
Mécanismes d’aide
L’Espagne met à la disposition des investisseurs voulant investir au Maroc divers outils et lignes de financement. Trois types d’instruments - Prospinver, Papi et Pidinver - permettent de financer les premiers contacts et l’installation de l’entreprise. L’Espagne propose aussi un fonds pour l’appui au développement. A noter que ce dernier a octroyé 100 millions d’euros au projet de parc éolien de Tanger pour 100 millions d’euros (1,2 milliard de DH).
Enfin, l’une des réussites espagnoles reste le programme de conversion de la dette. Ce dernier, doté de près de 50 millions d’euros (560 millions de DH), a déjà permis de financer la remise à niveau du réseau d’assainissement de plusieurs bourgades dans le nord du Maroc.
L’Economiste - Ali Abjiou
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