Au cours d’une session de la commission de contrôle des finances publiques à la Chambre des représentants, consacrée à l’examen du dernier rapport de la Cour des comptes sur l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA), Driss Jettou, président de la Cour des comptes, a pointé du doigt le grand danger que représentent les intrants chimiques sur la santé des Marocains.
Au Maroc, de plus en plus, les agriculteurs se retrouvent face à l’option souvent incontournable de l’utilisation de nombreux produits chimiques. Il s’agit, décrit Al Massae, de "pesticides et matières fertilisantes" dont les effets de nocivité sur la santé des consommateurs marocains sont connus. En effet, ces "intrants chimiques" représentent beaucoup de risques pour la santé des consommateurs, alarme le média, qui fait observer que " ces produits chimiques doivent être manipulés en observant des précautions élémentaires ".
Saisissant l’opportunité que lui offrait cette session de la commission de contrôle des finances publiques à la Chambre des représentants consacrée à l’examen du dernier rapport de la Cour des comptes, sur l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA), Driss Djetou n’a pas caché son inquiétude. Le président de la Cour des comptes a dénoncé l’absence de contrôle sur les commerces de détail de ces pesticides à usage agricole qui sont susceptibles de créer des troubles sur l’organisme humain. Mieux, il a par ailleurs, relevé l’absence de contrôle sur les produits contenant des organismes génétiquement modifiés (OGM), rapporte la même source.
Plus scandaleux encore, la Cour a relevé l’inexistence actuellement au Maroc "d’encadrement juridique pour les OGM", et ce, "malgré le débat international sur leurs risques potentiels sur la santé", précise le journal.
Le rapport 2018 de la Cour des comptes, publié en septembre dernier, a étalé de nombreuses irrégularités de l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) à ses attributions. Ce qui dès lors, étale son "incapacité à remplir ses missions de protection de la santé du consommateur et celle des animaux et des végétaux ", fait observer le média.