Inde : un sikh et son fils sauvent environ 100 musulmans d’un massacre
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Dans la perspective de se débarrasser à terme des "étrangers exfiltrés", le Gouvernement indien vient de passer à l’acte en franchissant une première étape. En effet, près de deux millions de personnes portant la nationalité indienne, dans l’Assam, en ont été déchues.
La situation en Inde, déjà rendue précaire par les tensions nourries au Cachemire, pourrait s’accentuer dans les prochains jours. Ces personnes déchues de leur nationalité indienne, majoritairement des musulmans, pourraient ainsi se retrouver sans nationalité et être éventuellement déportées, au risque de provoquer de nouveaux troubles.
Selon un communiqué officiel publié le samedi 31 août, et diffusé par l’Afp, ils sont au total, 31,1 millions d’habitants de l’Assam à être inscrits au Registre national des Citoyens (NRC), créé à l’initiative du Gouvernement nationaliste hindou, et 1,9 million d’autres n’y ont pas été inclus. L’initiative du NRC, qui vise officiellement à lutter contre l’immigration illégale, avait demandé aux habitants de l’Assam de prouver leur citoyenneté indienne. La même source relève que la procédure a été particulièrement complexe pour la majorité des habitants de cet Etat où le taux d’analphabétisme est élevé.
Pour être inscrit au NRC, il fallait pouvoir prouver que sa présence ou celle de sa famille était antérieure à 1971. Il s’agit, notamment, de l’année où des millions de personnes s’étaient réfugiées dans cet Etat en provenance du Bangladesh alors en pleine guerre d’indépendance.
Faut-il le rappeler, en janvier 2019, l’Inde a adopté une loi accordant la citoyenneté aux personnes ayant quitté le Bangladesh, le Pakistan et l’Afghanistan pour s’installer en Inde au cours des six dernières années, à la condition qu’elles ne soient pas musulmanes. Une mesure qui avait alimenté les craintes de la minorité musulmane indienne, qui compte 170 millions de personnes.
Si les habitants se prévalant d’être de véritables "Assamais" souhaitent que ce recensement mette fin aux conflits, ses détracteurs, en revanche, accusent les nationalistes hindous de s’en servir pour s’en prendre aux minorités, notamment, musulmanes. Pour sa part, le Gouvernement indien, malgré les récriminations, souhaite, à l’avenir, mettre en place ce NRC sur l’ensemble du territoire.
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