
Le Front Polisario a salué la décision de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) annulant les accords de pêche entre l’UE et le Maroc, la considérant comme un « triomphe de la résistance ».
L’Union européenne prépare son élargissement à dix pays d’Europe centrale et orientale (PECO). Ce processus ne doit pas laisser le Maroc indifférent. malgré les réformes structurelles menées par ce dernier, de sérieux défis doivent être surmontés au plus vite.
Le problème des échanges agricoles pourrait devenir contraignant en l’absence d’un relèvement des quotas pour le Maroc à destination du marché européen. D’importantes menaces pèsent également sur le secteur du textile marocain. En fait, en améliorant l’attractivité des PECO pour les investissements directs, l’élargissement à l’Est est susceptible de créer un effet d’éviction pour les pays tiers méditerranéens et notamment le Maroc. Cependant, le Royaume n’est pas dépourvu d’atouts qui lui permettront, en principe, de diminuer les impacts négatifs voire d’augmenter ses chances en profitant de ses rapports avec les pays qui vont adhérer à l’UE.
Outre le développement du potentiel des échanges entre le Maroc et l’Union européenne élargie et ses effets qui pourraient devenir bénéfiques sur les fondamentaux macro-économiques nationaux, il y a lieu d’évoquer l’impact des dynamiques sectorielles. Il s’agit, en particulier, de la dynamique industrielle compte tenu de la progression prévue des salaires au niveau des pays de l’Est qui, en pesant sur la compétitivité de certains secteurs, pourrait redéployer les délocalisations au profit de la région Sud de la Méditerranée. Cela est valable aussi pour les services, notamment les technologies de l’information et le tourisme. La clientèle touristique des PECO pourrait contribuer au développement du tourisme au Maroc dans le cas d’une politique de promotion ciblée.
Toutefois, force est d’admettre que cette nouvelle donne impose au Maroc d’opérer une véritable stratégie susceptible de favoriser l’insertion croissante du Maroc dans l’éconoie mondiale. De même, le Maroc devra prévoir de nouvelles restrictions quant à l’accès de ses divers produits au marché de l’UE. L’histoire nous a démontré que chaque étape dans l’élargissement de ce bloc se traduit par des complications pour le Maroc. Cette situation s’est aggravée surtout avec l’adhésion du Portugal et de l’Espagne et qui a porté un coup dur aux exportations marocaines vers le marché européen, du fait de la similitude des produits du Royaume et de ceux de l’Espagne mais aussi en raison des normes imposées par l’Union européenne, ce qui rend difficile l’accès des produits marocains à ce marché.
AFP
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