Le dépôt de la déclaration de revenus fonciers soumis à l’impôt sur le revenu (IR) et le paiement dudit impôt, doivent être effectués au plus tard le 29 février, a prévenu la Direction générale des impôts (DGI).
Dans sa dernière lettre mensuelle, le Centre marocain de conjoncture (CMC) consacre une longue analyse à l’immobilier. Un secteur gonflé par la spéculation.
L’impact négatif de la flambée des prix de l’immobilier compromet les grands équilibres sociétaux, indiquent les analystes du Centre marocain de conjoncture (CMC) dans leur dernière lettre mensuelle. « Cette hausse des prix est due essentiellement à l’augmentation de la demande étrangère et à la spéculation », indique le rapport qui traite de multiples aspects du secteur, de son potentiel de croissance et de ses pespectivess d’évolution. Durant l’année 2006, le secteur de l’immobilier a attiré quelque 300 millions de dollars d’investissements étrangers, soit 15% du total du flux IDE enregistré au Maroc. La forte demande qui en a résulté est l’une des causes de la hausse des prix de l’immobilier et, par ricochet, de l’endettement des ménages marocains.
Si l’approche des pouvoirs publics en matière d’habitat est mise en exergue, à travers notamment un cadre institutionnel approprié et des actions spécifiques (lutte contre l’habitat insalubre, programmes ad hoc pour satisfaire la demande en logements de moyen ou haut standing, en revanche, il y a problème quant à la portée : « bien que ces politiques publiques ont le mérite de répondre plutôt efficacement aux besoins de logement urgents et sans cesse croissants des ménages marocains, celles-ci semblent plus répondre à une logique de court terme, alors que leur efficacité est fortement conditionnée par des impératifs à plus long terme », indique le CMC.
Des investissements à horizon long ont pour vertu de réduire la tension sur le foncier, devenu le problème numéro un des investisseurs à Casablanca.
De ce fait, observe le Centre, « ces politiques gagneraient à être conçues dans un cadre beaucoup plus global dans le sens où il faudrait, par exemple, trouver une meilleure articulation entre la politique de l’habitat insalubre et la stratégie des villes satellitaires, un fait nouveau dans le contexte national ».
Le CMC en appelle donc à une démarche cohérente entre les différentes parties prenantes, à savoir les départements relevant de l’Aménagement du Territoire, de l’Urbanisme, des collectivités locales et d’autres intervenants. « Il faudrait ainsi, poursuit le rapport, penser à une nouvelle politique de la ville, plus audacieuse, mieux pensée dans le sens d’une plus grande cohérence d’ensemble, mieux articulée et intégrée, qui tiendrait compte de l’ensemble des considérations socio-économiques locales.
Et cela afin d’éviter de reproduire les échecs de certains modèles qui ont montré leurs limites, notamment dans certains pays occidentaux. » Il est donc venu le temps, semble dire le CMC, d’ajuster le tir pour une meilleure politique de l’habitat et de l’immobilier.
Aujourd’hui le Maroc - Adam Wade
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