De jeunes Marocains, influenceurs, artistes et personnalités sont à l’origine d’une initiative visant à soutenir les familles dans le besoin en cette période de ramadan, mais aussi à les aider à éponger leurs dettes.
Il faut réformer la société islamique si l’on veut surmonter les "contradictions" qui existent entre les textes religieux et le fonctionnement d’un "Etat moderne", a estimé vendredi dans une interview Mohamed Achaâri, ministre marocain de la Culture.
"Il faut avoir le courage de dire qu’un Etat moderne suppose des lois, repose sur des fondements qui ne sont pas forcément conformes aux lois de la charia" (loi islamique, ndlr), a déclaré le ministre dans un entretien publié par le quotidien Aujourd’hui le Maroc.
"Personne ne peut nier qu’il existe un malaise", assure M. Achaâri. "Il faut avoir le courage de dire qu’il n’est pas aisé d’être musulman, car il existe une contradiction entre les textes auxquels nous vouons un respect total (...) et la réalité telle que nous la vivons au quotidien".
Un Etat moderne implique, par exemple, "un système bancaire qui ne correspond pas parfaitement, aux yeux de certains musulmans, aux règles strictes de la gestion islamique", indique le ministre, ajoutant que "le secteur du tourisme n’enchante pas non plus certains musulmans".
Pour "construire un Maroc moderne", il faut "dire clairement et de manière irréversible que le pays aura des banques, des hôtels, un code pénal, un code du commerce", poursuit le ministre de la Culture.
Un débat national sur la "réforme de la société islamique" devrait être engagé, estime enfin le ministre, appelant de ses voeux "un dialogue entre les intellectuels, les religieux et les politiques" pour éviter au pays de "refaire l’histoire de manière circulaire et interminable".
lintelligent.com
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