Human Rights Watch assure que ces détenus seraient fréquemment sujets à des tortures, allégations que rejette catégoriquement le gouvernement marocain. L’ONG fait également état, dans un récent rapport basé sur des témoignages de détenus, de la détérioration des droits de l’Homme depuis les attentats de Casablanca en 2003 (45 morts).
"Si le Maroc a manifesté une volonté politique de se doter d’une législation éclairée en matière de droits de l’homme, il lui manque la volonté politique de la mettre en oeuvre dès lors qu’il s’agit de suspects de terrorisme", explique à ce propose Sarah Leah Whitson, chef du département Proche-Orient et Afrique du Nord de HRW
Le Maroc a adopté une loi anti-terroriste restrictive 12 jours après les attentats de Casablanca en mai 2003. Cette législation autorise la police à mener des visites domiciliaire, même nocturnes, des écoutes téléphoniques et des contrôles de courrier électronique. Tout terroriste présumé peut par ailleurs être arrêté sans décision judiciaire pendant une période maximum de quatre jours.