La hausse des prix des carburants au Maroc pourrait profiter à Melilla

16 avril 2022 - 16h40 - Espagne - Ecrit par : P. A

La réouverture annoncée de la frontière avec le Maroc présente de bonnes perspectives pour Melilla dont les stations-service pourraient tirer profit de l’augmentation des prix des carburants à la pompe et du risque de pénurie dans le royaume.

La situation qui prévaut actuellement au Maroc, avec les prix en hausse des carburants à la pompe, pourrait être bénéfique pour les stations-service de Melilla vers lesquelles vont certainement se ruer de nombreux Marocains pour faire le plein de leurs véhicules dès la réouverture de la frontière, croit savoir El Faro de Melilla.

Alors que la tendance est à la baisse en Espagne, la situation ne semble pas s’améliorer au Maroc. Selon Leila Benali, la ministre marocaine de la Transition énergétique, le Maroc ne pourra tenir que pendant 26 jours en cas de pénurie, avec sa réserve de sécurité de diesel de 437 000 tonnes. La réserve d’essence, de 83 000 tonnes, devrait suffire pour 43 jours et celles de kérosène et de gaz butane pendant 34 et 26 jours respectivement, a indiqué mercredi la ministre, lors d’une présentation devant la commission Infrastructures, énergie, mines et environnement de la Chambre des représentants.

À lire : Maroc : pourquoi les prix du carburant vont-ils encore s’envoler ?

Une fois ces délais épuisés, les stations-service marocaines pourraient manquer de carburant, préviennent certaines sources qui rappellent que le stock minimum de sécurité exigé par la loi devrait permettre de tenir pendant 60 jours. Selon un expert, maintenir les réserves à un tel niveau nécessite de lourds investissements que les entreprises ne sont pas prêtes à engager, estimant que cela devrait relever de la responsabilité de l’État. Elles préfèrent donc fonctionner en flux tendus, avec le risque de rupture d’approvisionnement en raison d’éventuels retards de livraison.

À lire : Hausse des prix du carburant au Maroc : des propositions pour une sortie de crise

La hausse des prix des carburants au Maroc pèse depuis des mois sur le pouvoir d’achat des Marocains. Pendant un certain temps, les distributeurs se sont entendus pour ajuster les prix simultanément, une fois toutes les deux semaines. Mais cette réalité n’a pu être maintenue en raison de l’influence de la volatilité des marchés. Le gouvernement veut mobiliser deux milliards de dirhams afin d’augmenter la capacité des réserves pétrolières, a annoncé la ministre, ajoutant qu’un Conseil de sécurité énergétique sera également créé pour mieux faire face à la situation.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Espagne - Melilla - Energie

Aller plus loin

Maroc : pourquoi les prix du carburant vont-ils encore s’envoler ?

La hausse du cours du pétrole conjuguée à celle de la parité dollar/ dirham pourrait entraîner une flambée continue des prix du carburant à la pompe. Une tendance qui devrait se...

Maroc : nouvelle flambée des prix des carburants

Au Maroc, les prix des différents carburants à la pompe ont flambé vendredi 4 février 2022. Cette tendance à la hausse devrait se poursuivre dans les prochaines semaines à cause...

Hausse des prix du carburant au Maroc : des propositions pour une sortie de crise

Face à la hausse des prix des carburants, accentuée par la cherté de la vie, les professionnels du secteur interpellent le gouvernement et font des propositions en vue d’en...

Une mauvaise surprise attend les automobilistes marocains à la pompe

Les automobilistes marocains auront une mauvaise surprise en arrivant dans les stations-service lundi 1er juillet 2024. Les prix des carburants vont connaître une légère hausse.

Ces articles devraient vous intéresser :

GNL : Le Maroc se dote d’un terminal flottant à Nador West Med

Le Maroc s’apprêterait à lancer un appel d’offres pour la construction d’un terminal flottant de gaz naturel liquéfié (GNL) au port de Nador West Med.

Une importante découverte de gaz au Maroc

SDX Energy a annoncé la découverte d’un important gisement de gaz dans le bassin du Gharb, dont l’exploitation contribuera au développement économique de la région.

Le rêve gazier du Maroc s’éloigne

La densité des forages réalisés au Maroc a atteint seulement quatre puits pour 10 000 kilomètres carrés, comparativement à la moyenne mondiale de 1 000 puits pour la même superficie. C’est ce que révèle un rapport annuel du Cour des Comptes.

Maroc : la "hausse des prix" des voitures reportée

L’appel des professionnels de l’automobile pour un report de la décision conjointe de Mohamed Abdeljalil, ministre des Transports et de la Logistique et de Leila Benali, ministre de la Transition énergétique et du Développement durable sur l’obligation...

Le Maroc se met à la taxe carbone

Des experts livrent leurs réflexions sur l’impact que la mise en place de la taxe carbone pourrait avoir sur l’économie marocaine ainsi que l’industrie marocaine.

Maroc : quand le thermomètre monte, la consommation électrique s’envole

La consommation électrique au Maroc a atteint un niveau record, s’établissant à 7 310 mégawatts, selon le ministère de la Transition énergétique et du développement durable.

Un frigo, 100% marocain, écologique et sans électricité

Un réfrigérateur en argile, qui fonctionne sans électricité et peut conserver les aliments pendant 15 jours. C’est l’invention créée il y a quelques années par Rawya Lamhar, une jeune ingénieure marocaine.

Un important gisement de cuivre découvert au Maroc

Un important gisement de cuivre vient d’être découvert par la société minière marocaine Red Rock Mining, spécialisée dans la recherche et l’exploitation de gisements de cuivre et soutenue par des investissements étrangers.

Importante découverte de gaz au Maroc

La société britannique Chariot Oil & Gas a récemment annoncé avoir fait une importante découverte de gaz naturel au Maroc, dans la licence « Loukos Onshore ».

Gazoducs, regazéification et hydrogène vert : les paris du Maroc

Le Maroc travaille à développer les énergies renouvelables pour garantir son indépendance énergétique. Les autorités du royaume ont prévu un plan ambitieux de construction d’oléoducs et de gazoducs pour atteindre cet objectif d’ici 2030.