Malgré une loi qui interdit les sachets plastiques, les déchets continuent de polluer les rues du royaume. Leila Benali, ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, appelle à un engagement collectif pour relever ce défi...
En ce début 2009, les Marocains ont été surpris par la hausse des prix de plusieurs produits et services, d’autant qu’il s’agit de la deuxième hausse en quelques mois seulement.
Par exemple, le lait a augmenté de 20 centimes par litre, une hausse qui se répercute sur le prix des boissons dans les cafés. La Centrale Laitière ne considère pas qu’il s’agisse-là d’une augmentation, mais plutôt d’une correction de prix conforme au renchérissement des coûts de certaines matières premières.
Les prix ont augmenté à la fois pour la production laitière et pour les emballages. Les consommateurs s’inquiètent des éventuelles répercussions sur le prix des produits dérivés.
Une autre augmentation de prix concerne le réseau des transports publics de Casablanca. Les tickets de bus ont augmenté de 50 centimes.
"Le comité de suivi et de la gestion déléguée du transport collectif à Casablanca a décidé cette hausse pour assurer la continuité de son service", a expliqué le président de la communauté urbaine Mohamed Sajid. Il a souligné que l’intervention des pouvoirs publics était impérative au vu des menaces qui pèsent sur le secteur.
En outre, les augmentations touchent également les services autoroutiers. Les utilisateurs ont été surpris de constater une augmentation de 2,9 pour cent en moyenne du prix des péages au 1er janvier. Selon Mustapha Mesoudi, chef du service des nouveaux produits, cette mesure s’explique par l’augmentation de la TVA sur le péage autoroutier de 7 à 10 pour cent aux termes de la loi de finances 2009.
Les automobilistes n’apprécient pas cette mesure. "Pourquoi le consommateur doit-il subir la hausse de la TVA ? C’est toujours le cas", se plaint Rajae Badi, un fonctionnaire. "Le gouvernement doit y penser avant d’élaborer la loi de finances. L’année dernière, c’était la hausse de TVA sur le prêt leasing. Et nous avons été contraints d’endosser la différence".
Les Marocains, qui s’attendaient à une baisse des prix par suite de la baisse des cours de pétrole sur les marchés internationaux, restent sceptiques face à la situation actuelle.
"A chaque fois, on note une augmentation dans un produit. Certes, la hausse peut parfois paraître insignifiante. Mais si on fait le cumul ainsi que la comparaison avec les salaires, la situation est délicate pour les gens à faible revenu", explique Rachid Chaoui. Il estime que le gouvernement doit contrôler les prix pour sauvegarder le pouvoir d’achat des citoyens.
Mohamed Benkeddour, le président de la fédération nationale des associations de consommateurs, explique que le gouvernement a toujours avancé l’argument de la hausse des prix au niveau mondial pour justifier les augmentations. "Ce prétexte ne tient plus", affirme-t-il. "Il faut respecter les changements au niveau international".
Un avis partagé par l’économiste Jamal Bahaoui. Il explique que sur les six derniers mois, les prix du pétrole et des produits alimentaires ont baissé sans que le citoyen marocain n’en bénéficie au niveau du marché local. "C’est le gouvernement qui bénéficie des ressources et de la baisse des prix au niveau international".
Du côté du gouvernement, aucune réaction officielle n’a été jusqu’à présent annoncée. Contacté sur la question, le ministre chargé des Affaires Economiques et Générales n’a fourni aucune réponse.
Source : Magharebia - Sarah Touahri
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