Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur, a apporté des clarifications au sujet des démolitions dans les zones côtières.
Près de 80% des investissements des Marocains résidant à l’étranger (MRE) vont vers l’immobilier. Une part d’autant plus importante que « 21% des clients de l’habitat sont constitués de MRE », indique Mohamed Ameur, ministre chargé de la Communauté marocaine résidant à l’étranger. Ce marché grandissant a besoin de davantage de fluidité administrative pour s’épanouir. Le ministre ouvre grandes les portes, dans un souci de « proximité », indique-t-il.
C’est dans ce sens qu’un partenariat avec le ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et de l’Aménagement de l’espace a été établi. Lors d’une réunion tenue entre les deux départements, lundi 19 mai, il a été décidé de mettre en place de « nouvelles procédures pour faciliter l’acquisition d’un logement », confie le ministre en charge de la Communauté à l’étranger. Cette démarche trouvera son expression à travers un Monsieur MRE, présent, désormais, au niveau des agences urbaines.
« Pour plus d’écoute », insiste Hejira, ministre de l’Habitat. Des mesures d’accompagnement ont été recommandées aux responsables des agences urbaines. « Les gens ont besoins qu’on leur accorde du temps. Qu’ils sentent qu’on est à leur service. C’est notre rôle avant tout. Il faut les prendre par la main et les orienter », ajoute-t-il. La nouveauté aussi est de proposer un « package intelligent » mieux adapté aux attentes des MRE.
Administration et diaspora marocaine comptent se réconcilier à travers le nouveau programme. Assainir le passif et les litiges s’inscrit dans la démarche de Ameur. Car, des « procédures exceptionnelles pour la gestion des dossiers seront mises en place ».
Le groupe de travail, présidé par le ministre en charge de la Communauté marocaine à l’étranger, compte aussi simplifier les procédures d’urbanisme, en « facilitant les démarches d’octroi des permis de construire par exemple ».
Outre ces nouvelles procédures, la réflexion a été entamée pour réaliser une meilleure adéquation entre l’offre et la demande. L’analyse de la population MRE a mis en avant des besoins aussi variés que la composition même du groupe.
« On considère souvent les MRE comme une clientèle solvable à qui on ne propose que du moyen et haut standing. Alors qu’ils n’ont pas tous les mêmes moyens ni les mêmes impératifs. Cette communauté évolue et les besoins aussi, il faut que les politiques tiennent compte de tout cela ». Les politiques ont donc décidé de répondre à des besoins multiples allant du balnéaire au social. « L’objectif est la cohérence », estime Ameur. C’est ainsi qu’il compte lancer un programme de logements sociaux en faveur des couches défavorisées.
Le programme ministériel est plus qu’ambitieux. Promouvoir un partenariat est un autre axe de cette réflexion. « Les MRE ne sont pas seulement des clients mais aussi des partenaires. Nous voulons encourager l’investissement dans le secteur de l’habitat et encourager les projets de développements ». Reste à trouver les bonnes mesures de suivi.
Source : L’Economiste - Amira Khalfallah
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