Grégoire de Fournas paie cher pour son incartade. Il a été exclu pour quinze jours de l’Assemblée nationale pour « manifestation troublant l’ordre, ou qui provoque une scène tumultueuse ». Prise par le bureau de l’Assemblée nationale vendredi, cette décision a été confirmée par un vote dans l’hémicycle. La sanction correspond à « ce que nous demandions », s’est félicité Mathilde Panot, présidente du groupe LFI.
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Marine Le Pen exprime, elle, son indignation. « Il s’agit d’un procès politique qui condamne une idée politique : celle qui considère que les bateaux des ONG doivent déposer les migrants non pas en Europe mais dans les ports de départ. Ce procès est contraire à la démocratie et à la liberté d’expression », a-t-elle réagi.
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Jeudi, alors que le député LFI-Nupes du Val-d’Oise Carlos Martens Bilongo d’origine africaine interpellait le gouvernement à propos d’un bateau transportant des migrants en Méditerranée, l’élu RN de Gironde Grégoire de Fournas lui a lancé : « Qu’il retourne en Afrique ! ». De quoi soulever des remous. Dans la foulée, l’élu s’est défendu de n’avoir pas visé son collègue député. Mais plutôt le bateau humanitaire Ocean Viking bloqué en mer avec 234 migrants.