La France fait pression sur le Maroc
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L’ex-président français Valéry Giscard d’Estaing décédé le 2 décembre dernier était un allié du roi Hassan II dans le dossier Sahara. Ce soutien agaçait Jacques Chirac, son Premier ministre.
Lors d’un déjeuner avec Mohammed Bedjaoui, ambassadeur d’Algérie en France, le 21 juillet 1976, Jacques Chirac avait fait part de son désaccord avec Giscard d’Estaing. Il lui reprochait d’avoir été trop « imprudent » et d’être allé « trop loin » en faveur du Maroc sur la question du Sahara.
Le diplomate algérien rapporte les propos de Chirac : « Je ne suis pas contre la politique de copinage, explique-t-il. Mais elle doit avoir des limites objectives […]. Les coups de téléphone Paris-Rabat, c’est bien, mais pas au détriment des intérêts majeurs de la France. Mon cher Valéry par-ci, mon cher Hassan par là, tout cela est bien, mais ce n’est pas une politique. Il faut que vous sachiez que Giscard d’Estaing a été séduit par le roi à un point que vous n’imaginez sans doute pas ! »
Le Premier ministre confie à son interlocuteur algérien que c’est GVE qui gère directement le dossier du Sahara occidental et que celui-ci avait déjà reçu à Paris Hassan II à deux reprises sans qu’il soit invité à assister à la réception. À en croire Chirac, l’Élysée n’a pas tenu compte de ses conseils et recommandations pour infléchir la « politique favorable au royaume » adoptée par le président français.
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