Le groupe d’extrême droite Génération identitaire a été dissous, ce mercredi, en conseil des ministres, pour incitation à « la discrimination, la haine et la violence ». Cette annonce a été faite sur Twitter par Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur.
« Cette association et certains de ses militants doivent être regardés comme tenant un discours de haine incitant à la discrimination ou à la violence envers des individus en raison de leur origine, de leur race et de leur religion » et, « par sa forme et son organisation militaires », Génération identitaire « peut être regardée comme présentant le caractère d’une milice privée », argumente Gérald Darmanin dans le décret de dissolution.
Informé, le mouvement d’extrême droite dit contester cette décision, et entend déposer par le biais de son avocat Pierre-Vincent Lambert, un recours auprès du conseil d’État pour excès de pouvoir ainsi qu’un référé auprès de la haute juridiction administrative pour annuler la suspension, rapporte l’AFP.
Le 26 janvier 2021, le ministre de l’Intérieur avait promis de dissoudre Génération identitaire si « les éléments sont réunis ». Il s’était dit « scandalisé par le travail de sape de la République des militants de Génération identitaire », qui avaient organisé une opération anti-migrants baptisée « Mission Pyrénées », pour traquer les « profils suspects » et « afro-maghrébins » à la frontière franco-espagnole. Plusieurs élus d’Occitanie avaient également demandé la dissolution de « ce groupuscule d’extrême droite violent et dangereux ». Par la suite, Gérald Darmanin avait enclenché, le 13 février, la procédure de dissolution du mouvement, et lui avait accordé 10 jours pour faire valoir ses arguments.