Selon les déclarations de Toufik Hakkar, « jusqu’à aujourd’hui, la destination du gaz algérien exporté n’a pas été transférée vers un autre pays, et si cela se fait, Sonatrach est parfaitement en droit de prendre les mesures nécessaires ». Le PDG de la Sonatrach fait ainsi allusion au Maroc à qui l’Algérie a cessé d’approvisionner en gaz en ne renouvelant pas le gazoduc Maghreb-Europe (GME) traversant le royaume dont le contrat est venu à expiration le 31 octobre. Alger qui continue de fournir du gaz à l’Espagne à travers le gazoduc Medgaz qui la relie directement à la péninsule Ibérique avait menacé de rompre son contrat avec celle-ci si elle revend du gaz au Maroc via le GME.
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« Tout acheminement de gaz naturel algérien livré à l’Espagne, dont la destination n’est autre que celle prévue dans les contrats, sera considéré comme un manquement aux engagements contractuels, et par conséquent, pourrait aboutir à la rupture du contrat liant la Sonatrach à ses clients espagnols », avait indiqué le ministère algérien de l’Energie et des mines dans un communiqué.
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Cette menace avait été brandie après que le ministre algérien de l’Énergie, Mohamed Arkab, a été informé « par message électronique, par son homologue espagnole, Teresa Ribera, de la décision de l’Espagne d’autoriser le fonctionnement, en flux inverse, du Gazoduc Maghreb Europe (GME) ».