
Un parlementaire du parti de l’Istiqlal vient d’appeler Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération africaine, à agir pour combattre les attaques racistes répétées ciblant les Marocains résidant à l’étranger (MRE).
Les violences racistes sont en baisse de 10% en 2006 par rapport à 2005, mais une forte proportion de Français continue à estimer qu’il y a trop d’immigrés en France (48%), voire à se déclarer racistes (30%), selon un rapport qui devait être remis mercredi 21 mars au gouvernement.
« L’année 2006 a été marquée par une baisse de 10% de la violence globale raciste, xénophobe et antisémite : on dénombre ainsi un total de 885 actions et menaces racistes, xénophobes et antisémites (contre 974 en 2005) », indique la Commission nationale consultative des droits de l’Homme (CNCDH) dans son rapport, publié à l’occasion de la journée internationale contre le racisme le 21 mars.
Néanmoins, « les chiffres fournis par le ministère de l’Intérieur révèlent que le nombre des violences et menaces antisémites était de 541 en 2006 contre 508 en 2005, soit une hausse de 6% », souligne la CNCDH qui relève « une inquiétante progression des actes antisémites à caractère violent (+35%), notamment à l’encontre des personnes physiques ».
Par ailleurs, dans un sondage réalisé pour ce rapport, 30% des personnes interrogées se déclarent racistes, contre 33% en 2005. Près de la moitié (48%) considèrent qu’il y a trop d’immigrés en France, soit 7 points de moins que l’année précédente. 58% des personnes interrogées estiment que « certains comportements peuvent parfois justifier des réactions racistes », contre 39% pour qui « rien ne peut les justifier ».
En revanche, l’opinion reconnaît la contribution positive des immigrés à l’économie et à la culture française. Pour 79%, « les travailleurs immigrés doivent être considérés comme chez eux puisqu’ils contribuent à l’économie française et pour 64% la présence d’immigrés en France est nécessaire pour assurer certaines professions ».
Ce sondage a été réalisé en face à face par l’institut CSA, du 6 au 9 novembre 2006, auprès de 1.026 personnes âgées de 18 ans et plus résidant en France, d’après la méthode des quotas.
L’Economiste
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