Depuis la promulgation de la nouvelle loi « asile et immigration » en France, les expulsions sous OQTF visent désormais plusieurs catégories d’étrangers autrefois protégées par la loi.
Une trentaine de retraités dont des Marocains et des Algériens ont été expulsés par la police jeudi d’un hôtel meublé du XIème arrondissement de Paris, non loin de Bastille, qu’ils occupaient depuis plusieurs années. Les autorités de la ville jugent l’immeuble dangereux pour la sécurité de ses occupants.
Les policiers sont arrivés vers 6h du matin jeudi pour réveiller les occupants de l’hôtel, afin de les expulser des lieux. "On est victimes de la violence d’État". (...). "J’appelle cela une déportation", confie l’un des locataires maghrébins de l’immeuble, âgé de 65 ans à France 24.
L’expulsion est d’autant plus scandaleuse qu’elle intervient en pleine trêve hivernale. La décision de l’interdiction temporaire d’habiter les lieux avait été prise le 15 décembre dernier.
Les locataires de l’hôtel avaient déjà adressé un courrier à la préfecture, dans lequel ils affirmaient qu’ils étaient prêts à se conformer aux exigences imposées par l’arrêté, en engageant un gardien spécialisé en sécurité incendie, dans l’attente de leur relogement, mais en vain, expliquent des militants de l’association Droit au logement (DAL).
Les vieux retraités ont été placés dans un immeuble géré par une association. Chacun des locataires se verra attribuer un logement à Paris d’ici au 30 juin, promet la Mairie de Paris
Ces articles devraient vous intéresser :