Les faits se sont déroulés le 9 mars dernier, à Trappes. "Il est près de 19 h 30 ce soir-là, lorsqu’une camionnette de livraison accroche une Citroën C 3 à l’arrêt, rue Gaston-Monmousseau, avec trois jeunes à l’intérieur", relate Le Parisien. Le livreur, âgé de 31 ans, propose un constat à l’amiable au conducteur de la Citroën, lequel décline l’offre, confiant au livreur qu’il n’a ni permis ni assurance.
La suite ? Les trois jeunes lui assènent une dizaine de coups de poing sur la tête. Il s’enfuit en courant, et trouve refuge dans la voiture d’une automobiliste, tétanisée de peur. Comme si cela ne suffisait pas, ils l’ont sorti de force et menacé. Entre-temps, l’automobiliste avait alerté la police. À leur arrivée, les agresseurs avaient déjà pris la fuite. Par la suite, les policiers retrouvent deux jeunes qui correspondent aux descriptions données par la victime, à proximité de la C3 accidentée. L’un des jeunes prend la fuite après les avoir vus. Le second se rend.
À la barre, Ali ne reconnaît pas les faits. "Je venais de disputer un match de football entre équipes du quartier… En apercevant les policiers, je me suis dirigé directement vers eux. Si j’avais quelque chose à me reprocher, j’aurais pris la fuite", explique ce jeune homme de 23 ans, déjà condamné à quinze reprises. Il a déclaré avoir une C3, mais souligne qu’elle est différente de celle retrouvée.
Dutheil de la Rochère, l’avocat d’Ali, a beau évoquer les défaillances de l’enquête menée dans le cadre de cette affaire, le tribunal l’a condamné à deux ans de prison ferme. Le juge estime que les éléments réunis étaient suffisants pour condamner le mis en cause.