L’ambiance au sein de la police française étant devenue délétère après l’attaque de la préfecture de police de Paris, cette policière voit derrière sa suspension une volonté manifeste de régler des comptes.
Le 3 octobre dernier, la préfecture de police de Paris a été la cible d’une attaque commise par Mickaël Harpon, un informaticien musulman du service de renseignement. Depuis, les agents musulmans sont visés et suspectés.
Les faits qui sont reprochés à cette policière remontent à quelques années. D’origine maghrébine et musulmane, elle avait partagé sur son compte personnel, Facebook, des messages qui décrivent la situation humanitaire au Proche-Orient, rapporte BFMTV. Dénoncée par ses collègues, l’affaire sera prise au sérieux. Dans la foulée, une enquête administrative est même menée et transmise à la justice qui prononce un rappel à la loi pour “provocation publique à la discrimination en raison de l’origine, l’ethnie, la nation, la race ou la religion par parole, écrit, image ou moyen de communication au public … ”.
Malheureusement, suite à sa reprise de travail après une longue période passée en arrêt maladie, la policière est suspendue, sans salaire. "On te suspend pour des faits qui se sont passés il y a plusieurs années. Se faire suspendre, c’est fort, martèle-t-elle. Je ne pense pas être un danger, je ne suis pas un danger".
"La suspension récente s’inscrit dans un contexte et dans une séquence où on voit bien que les policiers musulmans sont sur une ligne de crête", dénonce son avocat, Me Daoud Achour. Pour sa part, la policière estime n’avoir pas “commis quelque chose de mauvais”. Cependant, elle dit craindre d’être révoquée par l’administration policière.