La mosquée de Guingamp, dans les Côtes-d’Armor, a été ciblée dans la nuit du jeudi 7 au vendredi 8 décembre 2023 par des tags islamophobes. Une première en 40 ans.
Humiliée pour son voile le 11 octobre dernier par un élu du Rassemblement national (RN), Fatima a décidé de porter l’affaire devant les tribunaux.
Selon les précisions de Sana Ben Hadj Younes, l’avocat de la jeune femme, "il s’agit d’une plainte contre le député pour violences commises en réunion par personnes dépositaires de l’autorité publique sur mineur et majeur à caractère raciales", déposée auprès du parquet de Dijon.
Par ailleurs, "une deuxième plainte va être déposée au Parquet de Paris pour "incitation à la haine", appuie l’avocat.
Selon Fatima qui s’est confiée au Parisien, c’est sur l’insistance de son fils qu’elle s’est rendue à la sortie organisée ce jour-là par la maison associative du quartier où elle réside. "Il m’a dit que tous ses copains attendaient ma venue, car il est vrai que je participe régulièrement aux sorties scolaires", fait observer la mère de famille.
Alors que Julien Odoul avait interpellé la présidente de séance sur la présence de Fatima, celle-ci a plutôt répondu par un sourire, ce qui est d’ailleurs confirmé par les images diffusées sur les réseaux sociaux. A en croire la mère de famille, "ce n’était pas pour narguer. Je souriais d’abord à sa bêtise".
Malgré le soutien de certains élus, elle a préféré partir, surtout quand elle a vu son fils "en train de craquer". Dans les couloirs, elle rencontrera l’ancienne membre du Rassemblement national, Karine Champy. Cette dernière "gesticulait beaucoup, elle était à la limite de me bousculer. En y réfléchissant, je suis sûre qu’elle voulait me provoquer physiquement pour que je réagisse", détaille Fatima qui dit avoir aujourd’hui "peur de tout", à cause de tout le traumatisme vécu.
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