France-Maroc : le très difficile dossier des mineurs non-accompagnés

6 juin 2021 - 08h20 - France - Ecrit par : J.K

Malgré la volonté du Maroc et la France d’y mettre définitivement un terme, la question des mineurs marocains non accompagnés présents en grand nombre en France garde toujours sa complexité. L’équation de leur accompagnement sur le territoire français reste entière.

Il y a quelques jours, le Roi Mohammed VI a annoncé sa volonté de « régler définitivement » le problème des mineurs marocains non accompagnés en France. Cette semaine, c’est le ministère des Affaires étrangères qui a mis l’accent sur la « volonté commune » du Maroc et de la France de « traiter au mieux cette question difficile ». Et pourtant, sur place, le tableau de l’accompagnement et de la prise en charge de ces jeunes Marocains en France est toujours terne, rapporte Cnews.

L’été dernier, l’association Médecins sans frontière (MSF) dénonçait « l’indifférence des pouvoirs publics », surtout en termes d’hébergement des mineurs, bien que la loi ait prévu que toute personne mineure étrangère ou non doit être protégée. Toutefois, on observe depuis la Goutte d’Or (18ᵉ), au nord de la capitale, jusqu’aux beaux quartiers du Trocadéro (16ᵉ), que ces jeunes sont souvent à la rue. Ainsi, ils s’adonnent à la délinquance pour survivre ou tombent dans la drogue.

A lire : Le roi Mohammed VI prend en charge le dossier des mineurs non accompagnés

C’est dans ce sens que Le Monde a publié ce 4 juin un récit qui retrace comment une équipe de pédopsychiatres de l’hôpital Debré à Paris essaye de « réparer ces enfants » qui sont devenus dépendants d’un anxiolytique puissant, du nom de Rivotril. « L’idée est de se substituer à leur dealeur et de les ramener petit à petit vers le droit commun », a indiqué la psychiatre Emmanuelle Peyret, cheffe d’une unité spécialisée en addictologie des enfants.

Toujours pour trouver des solutions à ce problème, il y a six mois, le maire du 18ᵉ arrondissement de Paris, Eric Lejoindre, a envoyé une note au gouvernement pour réclamer principalement la création « de structures sur mesure pour accompagner ces jeunes et les extraire d’un milieu qui les détruit ». Il attend toujours une réponse.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Immigration clandestine - France - Mohammed VI - Drogues - Jeunesse

Aller plus loin

Les Marocains en tête des migrants illégaux transitant par les pays des Balkans

Les Marocains passent en tête des migrants illégaux transitant par les pays des Balkans de l’ouest. C’est ce qui révèle le dernier rapport de l’ONG « Global Initiative Against...

Mineurs non accompagnés : l’UE félicite le Maroc pour la prise en main du dossier

L’Union européenne (UE) a félicité mardi le Maroc pour avoir pris la décision de régler définitivement la question des mineurs marocains non accompagnés en situation irrégulière...

Le roi Mohammed VI prend en charge le dossier des mineurs non accompagnés

La question des mineurs marocains non accompagnés à l’étranger préoccupe le roi Mohammed VI qui a renouvelé ses instructions aux différents ministres en charge du dossier afin...

Mineurs marocains en Europe : la France se félicite de l’engagement du Maroc

Le Maroc a récemment pris l’engagement de mettre définitivement un terme à la question des mineurs marocains non accompagnés en Europe. Cette décision a été très bien accueillie...

Ces articles devraient vous intéresser :

Visite de Macron au Maroc : Rabat contredit Paris

La visite du président français Emmanuel Macron au Maroc, évoquée par la cheffe de la diplomatie française, Catherine Colonna, dans une interview, « n’est pas à l’ordre du jour et n’est pas programmée », a affirmé une source gouvernementale marocaine à...

Mohammed VI : ses succès et ses défis

Le roi Mohammed VI a fêté en août ses 60 ans et ses 24 ans de règne. Son fils Moulay Hassan, prince héritier, soufflait quelques mois plus tôt, le 8 mai, ses 20 bougies. À un an de ses 21 ans, âge requis pour être roi, les inquiétudes quant à la santé...

Un réseau familial marocain démantelé dans le Lot-et-Garonne

Les gendarmes de la Brigade de recherches de Bouliac ont démantelé un réseau d’exploitation d’ouvriers agricoles. Six personnes ont été mises en examen jeudi 12 décembre, dont un couple de Marocains placé en détention provisoire.

Tollé après la caricature du roi Mohammed VI par Charlie Hebdo

Le Conseil National de la Presse (CNP) a fermement condamné ce qu’il qualifie d’«  acte criminel odieux » du journal français Charlie Hebdo, l’accusant de s’attaquer directement au Roi Mohammed VI.

Maroc : versement imminent des aides pour les victimes du séisme

Fouzi Lekjaa, ministre délégué chargé du Budget, a annoncé à Rabat le versement imminent des aides d’urgence pour les familles affectées par le séisme d’Al Haouz. Ces aides, qui s’élèveront à 30 000 dirhams par famille sur 12 mois, seront versées dès...

Mohammed VI, marque déposée

Le roi Mohammed VI tente de mettre définitivement fin aux tentatives d’usurpation de titre et/ou fraude. Son nom devient une marque déposée.

Séisme au Maroc : le roi Mohammed VI fait don d’un milliard de dirhams

Un don d’un milliard de dirhams au Fonds spécial destiné à gérer les effets du séisme survenu au Maroc il y a une semaine a été fait par le roi Mohammed VI.

Maroc : le débat sur l’interdiction de TikTok s’invite au parlement

Plusieurs députés marocains appellent à l’interdiction de TikTok au Maroc. Ils s’inquiètent de la qualité des contenus publiés sur ce réseau social chinois qui, selon eux, constitue un danger pour la jeunesse.

Le roi Mohammed VI accélère les préparatifs de la Coupe du Monde 2030

Le Roi Mohammed VI a présidé mercredi un Conseil des ministres au Palais Royal de Rabat, principalement dédié aux préparatifs du Maroc pour l’organisation de la Coupe du Monde 2030.

Réforme du Code de la famille au Maroc : vers une égalité parfaite hommes femmes ?

Le roi Mohammed VI a adressé mardi 26 septembre une Lettre royale au Chef du gouvernement, annonçant une révision approfondie du Code de la famille (Moudawana), près de 20 ans après celle opérée en 2004.