Image d’illustration : enfant battu
La petite fille a vécu un enfer entre mai et décembre 2012, relate le journal le Télégramme. Elle venait tout juste d’arriver du Maroc et c’est suite à une hospitalisation que les médecins ont remarqué des blessures les poussant à faire un signalement pour maltraitance. « Sur son corps, des bleus, des hématomes et des cicatrices plus anciennes », écrit le journal, selon lequel la belle-mère et le père sont placés en garde à vue. Par contre aucun n’a reconnu les violences envers la victime et ils ont affirmé que les traces étaient soit dues à une chute dans les escaliers ou encore au toboggan.
Mais près de 7 ans après les faits, les versions ont radicalement changé. La belle-mère avoue à présent les violences. « Je reconnais avoir frappé ma belle-fille. Pourquoi j’ai nié les faits ? Parce que j’ai eu peur de la vérité et je ne suis pas fière de ce que j’ai fait », explique-t-elle devant la juge, mettant en cause « sa relation conjugale difficile » et sa décision de se venger sur la fille.
Aujourd’hui âgée de 16 ans, la victime est venue témoigner de ses souffrances au tribunal. « Ma belle-mère me disait qu’elle allait me découper en morceaux si je parlais des violences à quelqu’un », énumérant les cruautés subies : « les cheveux qu’elle lui tirait, un bras cassé jamais soigné, des coups avec un manche à balai et ce câble de téléphone qui la fouettait ». Le père, lui, aujourd’hui divorcé, maintient sa version et soutient n’avoir pas vu les coups sur sa fille.
Ils ont tous les deux été condamnés à de la prison : six mois de prison avec sursis pour le père, et trois ans de prison dont deux avec sursis pour l’ex-belle-mère.