Interpellé par un groupe parlementaire sur le droit des Marocains résidant à l’étranger (MRE) à participer aux élections au Maroc, Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur a répondu sans détour.
« Le temps où les pouvoirs maghrébins pouvaient influencer le vote de leurs sujets aux élections présidentielles françaises est aujourd’hui révolu ».
Cette phrase est citée dans l’introduction du rapport établi récemment par les renseignements généraux. En effet, ce document, basé sur une collecte d’informations sur le terrain, dans toutes les régions de France auprès des naturalisés des pays du Maghreb, montre que moins de 15 % de ces derniers pourraient suivre les « consignes » transmises par les ambassades de leurs pays d’origine.
Le rapport souligne que les réseaux qui jouaient jadis un rôle considérable pour orienter le vote dans le sens demandé, se trouvent aujourd’hui dans l’incapacité d’exercer la moindre influence sur une communauté dont la nouvelle génération vole déjà de ses propres ailes. Cela dit, les principaux candidats à la présidentielle, notamment Sarkozy et Royal, qui avaient dépêché à Alger, Rabat et Tunis leurs proches collaborateurs, sont désormais, après le rapport des R.G, conscients que les promesses données par certains responsables dans ces pays, ne seront probablement pas tenues.
La Gazette du Maroc
Ces articles devraient vous intéresser :