Sur Twitter, bon nombre de personnalités françaises ont, samedi, exprimé leur indignation. Pour le Premier ministre Jean Castex, c’est une "publication révoltante". Il a assuré la députée Danièle Obono (LFI) du soutien du gouvernement. L’Elysée a fait savoir que le président français a appelé l’élue pour lui apporter son soutien.
"Le racisme est un mal nocif. Il détruit. Il est un délit", a commenté la ministre déléguée à la Ville, Nadia Hai. "On est libre d’écrire un roman nauséabond, dans les limites fixées par la loi. On est libre aussi de le détester. Moi je le déteste et suis (aux) côtés" de la parlementaire, a écrit le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti.
Vendredi, la députée a évoqué une "extrême droite, odieuse, bête et cruelle. Bref, égale à elle-même". Jean-Luc Mélenchon, le leader de LFI, a dénoncé un "harcèlement nauséabond". "Le combat politique ne justifie pas ce type de représentation humiliante et blessante d’une élue de la République", a réagi un responsable du parti d’extrême-droite Rassemblement national, Wallerand de Saint-Just. Pour lui, la publication est "d’un mauvais goût absolu".
Face à la polémique, le magazine d’opinion tente de justifier sa publication et se confond en excuses. "Il s’agit d’une fiction mettant en scène les horreurs de l’esclavage organisé par des Africains au XVIIIème siècle", "terrible vérité que les indigénistes ne veulent pas voir", explique-t-on. "On comprend, avec la charge symbolique extrêmement violente de cette image, que Danielle Obono soit choquée. On s’excuse auprès d’elle à titre personnel", a déclaré sur BFMTV Tugdual Denis, directeur adjoint de la rédaction de Valeurs actuelles.
"Si je l’avais en face de moi aujourd’hui, je lui dirais pardon, je suis désolé de vous avoir blessée", a-t-il ajouté, précisant que l’objectif était "de faire une fiction, certes complexe, certes tirée par les cheveux, peut-être mal venue, peut-être malaisante, mais jamais malveillante et jamais méchante". Son magazine, assurera-t-il, n’est "pas raciste".