Le régime de l’admission temporaire (AT) au Maroc sera "aligné sur les standards internationaux", pour faciliter la définition des marchandises concernées par l’AT, mais aussi pour combattre le commerce informel, justifie le gouvernement.
Des MRE d’Italie, d’Espagne et de Belgique exerçant cette activité contactés par Bladi.net, dénoncent eux une "décision irresponsable". "Depuis que j’ai perdu mon travail en 2010, ce commerce me permet de faire vivre ma famille composée de six personnes en Espagne...(...)", en plus de mes deux petits frères et ma mère restés au Maroc, nous affirme Mohamed K., un Marocain établi dans la péninsule ibérique depuis près de 20 ans.
Durement touchés par la crise qui a frappé leurs pays d’accueil, des milliers de MRE exercent cette activité. Certains d’entre eux interrogés par nos soins affirment que ce commerce est leur unique source de revenus. L’interdire, serait mettre en péril leur existence toute entière, confient-ils.
Ce commerce informel engendrerait des pertes fiscales de l’ordre d’un milliard de DH par an, explique le gouvernement, affirmant que certaines marchandises vendues par les MRE à travers le pays peuvent constituer un réel danger pour les consommateurs.
Pour l’administration des Douanes et Impôts indirects (ADII), ces fourgons difficiles à contrôler, peuvent dans certains cas faire entrer des produits menaçant l’environnement et la sécurité du pays.
Les MRE eux s’en défendent, ajoutant qu’ils payent des droits de douane sur leur marchandises, attestant qu’ils n’oseraient jamais faire entrer des marchandises dangereuses dans leur pays d’origine.
Plusieurs Marocains résidant en Europe exerçant cette activité menacent de manifester dans certains points frontaliers pour dénoncer cette mesure. Désormais, les MRE n’auront plus le droit d’importer temporairement que leurs "effets personnels neufs ou usagers".