De jeunes Marocains, influenceurs, artistes et personnalités sont à l’origine d’une initiative visant à soutenir les familles dans le besoin en cette période de ramadan, mais aussi à les aider à éponger leurs dettes.
Un projet de loi sur la finance islamique a été présenté jeudi en conseil de gouvernement. Si ce dernier est adopté au parlement, il permettra aux institutions bancaires de proposer des produits financiers conformes à la religion islamique.
Initialement présenté au parlement en avril 2012, le projet de loi a ensuite été mis en stand by à cause des différences d’appréciation au sein des partis composant le gouvernement. Le remaniement ministériel et le départ de l’Istiqlal de la coalition avaient finalisé son enterrement.
Avec la baisse des liquidités et le ralentissement économique marocain, le gouvernement revient avec un nouveau projet de loi et espère attirer une part de cette manne financière estimée à plusieurs centaines de milliards de dollars, de la part des pays du golfe mais également de la Malaisie.
Actuellement au Maroc, il n’existe pas à proprement parler d’institutions ou de produits islamiques, mais la Banque du Maroc a commencé à autoriser dès 2010 une série limitée et très encadrée de produits et services. Mais rares sont les personnes à y avoir souscrit. On leur reproche, d’après un sondage de l’institut Gallup, d’avoir des frais beaucoup plus élevés que les produits ou services conventionnels.
Dans le projet de loi, on note la frilosité du gouvernement à propos du nom. On ne parlera donc pas de banques islamiques mais de banques participatives, comme d’ailleurs dans la plupart des pays où ce type de banques existent. Le but donc n’est officiellement pas de gagner de l’argent - l’islam interdit des prêts avec intérêts - mais de participer aux bénéfices. Tout est donc une question de formulation.
Le projet de loi ne limite pas ce type d’activités de la finance islamique qu’aux banques. D’autres institutions, comme les caisses d’épargne ou de dépôts, pourront également proposer leurs services. Mais attention tout de même, le gouverneur de la Banque du Maroc doit au préalable délivrer une autorisation.
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