Kadija Leclere, cinéaste belgo-marocaine de 40 ans ayant adopté une petite fille âgée de onze mois dans un orphelinat de Ouarzazate il y a quelques mois, s’est vue interdire l’entrée en Belgique pour sa fille adoptive. Elle est accusée de ne pas avoir suivi au préalable des cours de préparation à l’adoption et de ne pas avoir obtenu un jugement affirmant son aptitude à adopter un enfant.
Le cas de Kadija, réalisatrice de "Sac à farine", production belgo-marocaine, n’est pas unique. Elles sont des dizaines à avoir adopté des enfants à l’étranger sans respecter les lois en vigueur en Belgique pour pouvoir accueillir leurs enfants adoptifs au plat pays.
Aujourd’hui, ces victimes s’organisent et exigent l’abrogation de la loi adoptée en 2005. Une première motion a déjà été déposée au parlement par la députée fédérale Catherine Fonck (CDH).
Fatiguée par les allers-retours au Maroc, où elle a dû passer six mois, la jeune femme qui pense à faire entrer sa fille illégalement en Belgique, n’aurait d’autres choix que de reprendre la procédure légale à zéro, à moins d’obtenir un visa pour Sana, démarche dont le succès n’est pas garanti.