Maroc : une pétition nationale exige la parité
Des associations marocaines demandent à ce que les femmes occupent des places de choix sur le plan politique, socio-économique, culturel et environnemental. L’initiative émane...
La crise sanitaire liée au coronavirus n’a épargné aucun secteur sur le plan mondial. Au Maroc, elle a davantage approfondi les disparités sociales et les inégalités entre les hommes et les femmes.
Selon Oumayma Achour, présidente de l’association Joussour Forum des femmes marocaines et militante pour les droits des femmes, les disparités intergénérationnelles, les inégalités entre les genres, spatiales entre le rural et l’urbain, ont pris de l’ampleur avec la crise sanitaire.
La militante pour les droits des femmes évoque ces inégalités qui tiennent du juridique et qui ont toujours existé. Aussi appelle-t-elle à un toilettage de ces lois qui creusent les inégalités, dans le sens d’une équité, voire, une parité, entre hommes et femmes, rapporte Hespress.
Par ces temps de confinement, le télétravail qui a été une solution pour certaines entreprises et organisations publiques et privées, laisse voir bien des réalités pas toujours heureuses, avec des préoccupations comme les heures de travail, les pauses, les accidents de travail. Plusieurs femmes ont dû associer le télétravail avec les tâches ménagères, la cuisine, les responsabilités vis-à-vis des enfants, les responsabilités d’éducation de e-learning. Une accumulation qui n’a pas manqué de répercussions sur les femmes, vu que le secteur n’est ni réglementé, ni institutionnalisé.
Les injustices faites à la femme, c’est aussi le fonds spécial Covid-19 qui a échoué plutôt dans les mains des hommes. Des hommes qui sont absents dans l’accomplissement des tâches de ménage et prompts à des violences domestiques, verbales ou physiques qu’il est impossible à la femme de porter devant les autorités compétentes.
Les centres d’assistance aux femmes violentées étaient fermés à cause de l’épidémie, tout comme les tribunaux qui ont relégué la majorité des affaires jugées non prioritaires.
En clair, l’absence de partage des tâches, ajoutée au relèvement du niveau d’exigences et d’attentes de la part du conjoint, tout cela a conduit à un climat de tensions et de stress. Ainsi, le confinement a étalé tout le malheur qui est fait à la femme marocaine, conclut Oumayma Achour.
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