Les proches de Miloul gardent de lui le souvenir d’un jeune homme « très serviable » qui devrait souffler ses 25 bougies mardi dernier. « Des mamies m’ont dit que régulièrement, il aidait à porter les courses, qu’il était généreux », raconte son père, Abdé, à La Dépêche. Le jeune homme, qui travaillait comme livreur et se préparait à convoler en justes noces avec sa fiancée, était bien intégré dans la société et n’était pas connu des services de police.
Le 22 février, le jeune Toulousain a été retrouvé gisant sur la voie publique par son frère qui a réussi à localiser sa position. Il a été violemment agressé par plusieurs personnes alors qu’il était allé récupérer des affaires dans la voiture vandalisée d’une amie dans la métropole occitane. Le visage tuméfié et inconscient, Miloud a été réanimé par les services d’urgence avant d’être transporté dans un état critique à l’hôpital où il a rendu l’âme deux jours plus tard.
À lire : La famille de Zakaria Mennouni, tué par la police en France, réclame justice et vérité
La police a ouvert une enquête pour « rechercher les causes des blessures » et pour meurtre. Les agents de l’unité des atteintes aux personnes de la sûreté départementale ont procédé à des constatations dans le quartier toulousain de la Bagatelle la nuit du drame. La famille du jeune homme collabore avec la police pour la manifestation de la vérité, assurent Mes Emmanuelle Franck et Alexandre Martin, avocats de la famille.
« Lorsqu’un jeune est tué par la police, injustement, on s’insurge et se révolte. Lorsque des voyous tuent un jeune homme rendant service dans nos quartiers, sous nos fenêtres, on se tait ? Deux poids, deux mesures », déplore la famille, regrettant le silence autour de la mort de Miloud, comparativement à celle de Nahel, tué par un policier à Nanterre fin juin. Elle espère que « les responsables de ce crime atroce seront rapidement identifiés ».