Le jeûne du ramadan est-il compatible avec le diabète ?
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Le 23 mars dernier, les musulmans de Belgique ont débuté le mois de Ramadan. Cependant, une pratique alarmante préoccupe les autorités scolaires et les professionnels de la santé : des élèves âgés de seulement 9 ans observent le jeûne, une obligation qui ne devrait être observée qu’à partir de la puberté.
« Le ramadan est un des cinq piliers de l’Islam. Il est normalement obligatoire pour tous les musulmans de la puberté jusqu’à un certain âge. Pour les filles, ça commence aux premières règles et pour les garçons, ça dépend de la culture et de différents critères. Il y a des exceptions pour les vieilles personnes, les malades, les femmes enceintes ou qui allaitent par exemple », explique au site La Dernière Heure Mustapha Chairi, président du Collectif pour l’inclusion et contre l’islamophobie en Belgique (CIIB). Chez les garçons, 13 ans est l’âge requis. Sauf qu’il a été constaté que des enfants de moins de 13 ans font le ramadan.
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« Rien n’oblige les enfants à le faire avant la puberté, mais il y a une sorte de concurrence entre enfants qui en retirent un fort sentiment de fierté. Il y a des enfants qui veulent le faire dès huit ans par prestige », poursuit-il. Un constat corroboré par Christine Toumpsin, directrice d’une école primaire du réseau libre et présidente du collège des directeurs de l’enseignement fondamental catholique. « Des élèves qui font le ramadan, on en rencontre de plus en plus et de plus en plus tôt, c’est-à-dire dès la quatrième primaire dans le cas de mon école », explique-t-elle. Mais cela commence à susciter des inquiétudes dans le rang des enseignants.
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« Dans ma classe, j’ai des enfants, pas des adolescents. Ils semblent parfois bien jeunes pour faire le ramadan et ce sont les instituteurs et éducateurs qui sont responsables des enfants quand ils sont à l’école. On a parfois peur qu’un enfant fasse un malaise en classe. Que doit-on faire si un enfant n’a pas l’air bien ? Lui donner à boire ou le laisser comme ça ? », s’interroge une institutrice primaire sous couvert d’anonymat. Pour dissiper ces inquiétudes, Mustapha Chairi suggère : « Les professeurs se sentent responsables en cas de problème et forcent les enfants à boire ou à manger pour éviter d’avoir des problèmes. Je pense qu’il y a un juste milieu à trouver pour éviter ce genre de situation. Je pense qu’il ne faut pas empêcher les enfants de faire le ramadan s’ils en ont envie et n’ont pas de problème de santé », explique-t-il.
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