Podemos attaque à nouveau le PSOE. La formation politique estime que le processus de retour des mineurs viole la loi. Mais le ministre de l’Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, continue de certifier que ces rapatriements sont effectués dans le respect des textes en vigueur, ceci malgré la décision du tribunal de Ceuta de suspendre l’opération pendant 72 heures.
Ce faisant, Podemos est allé contre la stratégie définie par la nouvelle vice-présidente Yolanda Díaz, qui privilégie la résolution des conflits internes dans le dialogue et la discrétion.
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Pour sa part, la ministre des Droits sociaux et de l’agenda 2030, Ione Belarra, qui n’a pas été associée à l’opération, tient « uniquement et exclusivement » pour responsable son homologue de l’Intérieur de toutes les actions menées « par la Délégation du gouvernement à Ceuta et les forces et organismes de sécurité de l’État » en vue du retour collectif de ces mineurs, informe EFE.
Avant Podemos, le Médiateur, des ONG de défense des droits de l’homme et des organisations internationales comme l’ONU et l’UNICEF ont dénoncé le caractère illégal de ces retours collectifs de mineurs et demandé la suspension de l’opération.
Marlaska était déjà décrié par Podemos pour sa gestion de l’immigration. En novembre, Podemos Canarias avait même demandé la démission du ministre de l’Intérieur pour sa « mauvaise gestion » de la crise migratoire et son opposition au rapatriement des migrants qui envahissaient l’archipel.