Maroc : attrait particulier pour les profils IT MRE
En raison de la pénurie qui grandit et de la concurrence étrangère, les entreprises intervenant dans le secteur de l’informatique ciblent de plus en plus les profils IT...
De plus en plus d’ingénieurs marocains quittent le royaume pour aller à l’étranger, que ce soit en Europe, aux Etats-Unis ou même dans les pays du Golfe. La raison est simple : les avantages économiques et sociaux sont bien plus importants que ce qu’on leur offre au Maroc.
Le phénomène fait encore la une des médias aujourd’hui avec les révélations du journal Assabah, qui rapporte que la totalité (oui tous !) des ingénieurs de la promotion 2017-2018 de l’École nationale supérieure d’informatique et d’analyse des systèmes (ENSIAS) ont décidé de quitter le Maroc pour aller tenter leur chance à l’étranger.
Le journal indique également que de nombreuses entreprises étrangères viennent « faire leur marché » au Maroc à la recherche de compétences, notamment dans le domaine de l’informatique, promettant des avantages financiers pour eux ainsi que leurs familles et un bon système éducatif pour leurs enfants. Pour tenter de recruter des compétences marocaines, ces entreprises n’hésitent pas à faire appel à des chasseurs de têtes ou des entreprises spécialisées dont les bureaux sont établis à l’étranger.
Une fuite des cerveaux qui n’est pas sans conséquences sur le marché de l’emploi au niveau local, les entreprises marocaines ayant de plus en plus de difficultés à recruter des ingénieurs au Maroc et quand elles y arrivent à les garder.
D’après des chiffres révélés l’année dernière par le ministre de l’Education nationale Saaïd Amzazi, quelque 600 ingénieurs formés au Maroc quittent chaque année le royaume pour tenter leur chance à l’étranger. Ce chiffre est encore plus inquiétant si l’on s’attarde sur le nombre de hauts cadres qui déposent chaque année leur démission au Maroc pour partir définitivement à l’étranger. Selon la présidente de la Fédération marocaine des technologies de l’information, Salwa Belkeziz-Karkari, ils seraient ainsi près de 8.000 personnes à quitter le royaume.
Aller plus loin
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Les données consignées dans le dernier rapport du ministère du Travail et de l’insertion professionnelle indiquent que l’exode des compétences se poursuit dangereusement.
Une convention cadre a été signée, mardi à Rabat, pour renforcer la formation d’ingénieurs, de cadres moyens et de techniciens supérieurs dans différents secteurs industriels.
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