Après un examen unique de 2h30 à la prison de Fleury Mérogis en novembre dernier, les psychiatres commis par la justice ont déposé un rapport de 35 pages. Dans ce rapport, il évoque les deux vies de Salah Abdeslam : celle avant sa radicalisation et celle d’après, fait savoir Belga. Selon les experts, « la personnalité antérieure semble ne pas avoir été totalement enfouie ». « Le radicalisme qui l’anime l’empêche volontairement de s’attarder sur la période antérieure plus légère de sa vie ».
« Son engagement sans faille l’a débarrassé de tout débat interne, de toute pensée en première personne. Il est extrêmement naïf d’attendre qu’il manifeste des sentiments. […] Cet arsenal totalitaire le protège de ‘l’humain’ qu’il était auparavant et qu’il redeviendra peut-être ultérieurement », indique le rapport.
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Le témoignage des victimes lors du procès des attentats du 13 novembre 2015 à Paris aurait ému Salah Abdeslam. « La confrontation à la douleur des victimes semble avoir induit une évolution, constatent les experts. Il exprime également qu’il n’a pas été insensible à la souffrance émanant du procès, sans vouloir aller plus loin que cet énoncé. Il le dit clairement, mais il s’arrête là ».