Le chef du Polisario, Brahim Ghali, vient de décréter trois jours de deuil, après le décès vendredi d’un haut responsable militaire et trois miliciens dans une attaque marocaine.
Le danger qui guette le Maroc face à la menace du Polisario de reprendre les armes inquiète l’Europe. Le vieux continent appelle à la sécurisation du trafic passant par El Guerguerat pour contrer, à tout moment, l’invasion des miliciens du mouvement séparatiste à la côte Atlantique.
L’appel à l’enrôlement obligatoire de tous les Sahraouis des camps de Tindouf, pour la prise des armes, en prévision d‘une reprise inévitable de la guerre contre le Maroc, est impératif, selon Brahim Ghali, chef du Polisario. Cet acte belliciste dont l’objectif est "l’élargissement du déploiement militaire du Polisario" n’est pas aussi alarmant. Selon le quotidien Al Massae, seules les photos diffusées à travers les porte-voix du Polisario, et montrant des éléments armés dans la zone tampon, située à l’extrême sud du Sahara marocain, sont plus apparentes que les actes de violence.
La même source rapporte que cet appel à l’insurrection n’est rien d’autre que de la provocation ciblée qui intervient au moment où une délégation de l’Union européenne est en mission à Nouakchott, pour s’enquérir des raisons et de l’ampleur des blocages sporadiques qui ralentissent parfois le trafic des marchandises et la liberté de circulation à la frontière maroco-mauritanienne.
Face à la menace, la réaction des Européens n’a pas tardé. Ceux-ci ont souhaité une coordination rapide maroco–mauritanienne, pour sécuriser durablement le trafic commercial et touristique quotidien du poste frontalier d’El Guerguerat. Par ailleurs, le lancement en vue du dédoublement de la voie Dakhla–El Guerguerat renforcera, à coup sûr, ce poste.
Le Conseil de Sécurité, en ce qui le concerne, ne tardera pas à réagir à la mesure de l’offense sous peu, pour faire respecter l’inviolabilité des zones tampons délimitées par les accords de cessez-le-feu de 1991.
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