Les Etats-Unis accueilleront beaucoup moins de réfugiés

L’administration de Donald Trump a présenté, jeudi dernier, une nouvelle réduction draconienne du quota des réfugiés accueillis aux Etats-Unis dans le cadre de leur politique de réinstallation. Le programme devrait concerner 18.000 réfugiés en 2020, contre 30.000, cette année. Les autorités disent vouloir donner « la priorité au bien-être des citoyens américains ». L’annonce de ce nouveau quota a été critiquée par des organisations humanitaires.

A travers un communiqué, le Département d’Etat américain a annoncé que le programme de réinstallation des réfugiés devrait subir quelques réaménagements, à partir de l’année budgétaire 2020, qui commence le 1er octobre. Désormais, 18.000 réfugiés sont concernés par ce programme alors que la moyenne annuelle dépassait les 95.000.

Selon Le Monde, ce quota doit être soumis au Congrès avant d’être confirmé par Donald Trump qui met un point d’honneur à la lutte contre l’immigration. Selon le Département d’Etat, « le poids sous lequel croule actuellement le système d’immigration américain doit être allégé avant que les Etats-Unis puissent à nouveau installer un grand nombre de réfugiés ».

Cette politique, selon le journal, concerne des réfugiés sélectionnés par les agences américaines de sécurité et de renseignements dans les camps des Nations unies à travers le monde pour être réinstallés aux Etats-Unis, essentiellement parmi les plus vulnérables, comme les personnes âgées, les veuves et les handicapés.

« Notre quota de réfugiés doit aussi prendre en compte nos intérêts de sécurité nationale et de politique étrangère », a affirmé la diplomatie américaine, en ajoutant que bien de terroristes présumés se sont fait passer pour des réfugiés ». Les programmes de réinstallation se différencient des demandes d’asile classiques aux frontières américaines, et Washington appelle à analyser sa politique dans sa globalité.

« Les Etats-Unis ont toujours été et vont toujours rester la nation la plus généreuse au monde quand il s’agit de l’accueil de ceux qui ont besoin de protection humanitaire », a plaidé le Ministre par intérim de la Sécurité intérieure, Kevin McAleenan, dans un communiqué.

Le président de l’Organisation non Gouvernementale, International rescue committee, David Miliband, à l’annonce des nouvelles dispositions, a déclaré, qu’il s’agit d’un nouveau coup porté au leadership américain dans la protection des personnes les plus vulnérables de la planète ». Pour lui, cette décision ternit l’image des Etats-Unis.

Refugees international a aussi dénoncé un « triste constat pour le leadership américain ». Selon le Président de cette organisation humanitaire, Eric Schwartz, « ce que le Président Trump dit trouver difficile à faire pour les Etats-Unis en un an, la Colombie le fait tous les quatre jours ».