Joey Hood a été reçu en audience ce mercredi 28 juillet à Rabat par le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita. Au cours du traditionnel point de presse qui sanctionne ce genre d’audience, le secrétaire d’État, répondant à une question posée par un journaliste marocain, a déclaré que la position américaine sur le Sahara n’avait subi aucun changement. « La seule chose qui a vraiment changé, c’est l’intensité de notre volonté d’aider le processus onusien à aboutir », a-t-il déclaré, avant d’ajouter que « le but est de produire des résultats probants. Pour cela, nous devons commencer aussi vite que possible par nommer l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour trouver une solution au conflit », rapporte Medias24.
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Pour Joey Hood, il est important que la solution trouvée convienne à toutes les parties prenantes « afin d’aboutir à la paix et à la stabilité régionales. C’est le but des États-Unis, mais également du Maroc qui est un exportateur de sécurité dans le monde entier depuis de nombreuses années ».
La position des États-Unis sur la question du Sahara n’est pas le seul sujet abordé par le Secrétaire d’État. Joey Hood s’est également prononcé sur le rôle que devra jouer l’administration Biden dans les crises que connaît le Maroc avec ses voisins algériens et espagnols. Selon le diplomate, le président américain tient plus que tout à réduire l’intensité des conflits partout dans le monde afin que tous les efforts soient concentrés sur les stratégies à mettre en place pour vaincre la pandémie et relancer les économies de tous les pays.« Pour y arriver, nous n’avons d’autre choix que de réduire les tensions comme celles qui existent entre le Maroc, l’Algérie et l’Espagne mais aussi de résoudre la crise libyenne. Nous travaillons donc ensemble pour y parvenir », a-t-il souligné.
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Joey Hood s’est également prononcé sur la portée de la signature, le 22 décembre dernier, d’un accord tripartite Maroc-Israël-USA.« Pour l’administration Biden, la normalisation des relations entre le Maroc et Israël ne sera pas au seul bénéfice des deux pays, car elle permettra également de mettre fin à la marginalisation des Palestiniens. À part les avantages que le Maroc pourra tirer de cet accord, les USA comptent sur le leadership et l’influence du Roi Mohammed VI auprès du gouvernement et de la société israélienne ».
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En ce qui concerne la contribution du Maroc à la crise en Libye, le diplomate dit garder bon espoir pour le retour à la paix civile et sociale. Et les élections à venir y jouerontn espère-t-il, un rôle capital.