Au total, l’armée française a mené quatre essais aériens au Sahara, dont le premier avait été lancé le 13 février 1960, sous le nom de code "Gerboise bleue". Cette explosion était quatre fois plus importante que celle d’Hiroshima, au Japon. La France effectuera 13 autres essais souterrains jusqu’en 1966 dans le Sahara.
L’impact de "Gerboise bleue" par exemple, a recouvert toute l’Afrique du Nord et même subsaharienne. Les retombées radioactives de cette bombe ont même atteint les côtes espagnoles et une bonne partie de la Sicile, en Italie.
La carte déclassée en avril dernier montre l’étendue des zones contaminées par le premier tir aérien français, observées jusqu’à deux semaines après cet essai, ajoute le quotidien français.
Si l’armée française assure que les doses enregistrées lors de ces essais "étaient généralement très faibles et sans conséquences", Bruno Barillot, spécialiste des essais nucléaires cité par Le Parisien est moins rassurant : "les normes de l’époque étaient beaucoup moins strictes que maintenant (...) les progrès de la médecine ont démontré depuis que même de faibles doses peuvent déclencher, dix, vingt ou trente ans plus tard, de graves maladies".