"Le temps viendra pour aborder le dossier de Sebta et Melilla pour lequel le statuquo a duré cinq ou six siècles. Sebta et Melilla est une question qui doit s’ouvrir", a déclaré le premier ministre marocain au cours d’un entretien accordé à la chaîne Asharq News. Cette déclaration a déplu au gouvernement espagnol qui a exigé des explications.
La secrétaire d’État Cristina Gallach a rappelé à l’ordre l’ambassadrice du Maroc, Karima Benyaich, en précisant que l’Espagne exige de tous ses partenaires le respect de la souveraineté et l’intégrité territoriale de [son] pays, selon un communiqué du ministère espagnol des Affaires étrangères.
Pour sa part, la cheffe de la diplomatie étrangère espagnole, Arancha Gonzalez Laya a souligné que la position de l’Espagne sur le Sahara est une "politique d’État". Ces deux villes, ruines des territoires africains, sont contrôlées depuis le XVIᵉ et le XVIIᵉ siècle, rapporte l’AFP. Cette polémique survient au moment où la déclaration de la ministre espagnole des Affaires étrangères sur la reconnaissance du Sahara marocain par les États-Unis d’Amérique est vivement attendue.